Une année faste pour les sociétés techniques de Polytechnique

Publié le 27/02/2020 à 10:09

L’équipe de Formule Polytechnique Montréal a mis la main sur une série de prix lors de la troisième épreuve de la saison en Formule SAE au Nebraska, remportant aussi la compétition. (crédit photo : Formule Polytechnique Montréal)

Après avoir vu leur fusée exploser en plein ciel en 2018, les membres de la société technique Oronos ont retroussé leurs manches pour améliorer la sécurité du moteur qui propulse leurs lanceurs. Résultat : en juin dernier, ils devançaient 12 équipes pour rafler la première place de leur catégorie à la Spaceport America Cup, la plus grande compétition du genre sur la planète.

Là ne s’arrête pas la liste des succès des 18 sociétés techniques de Polytechnique Montréal. Sur la route, la voiture de course de Formule Polytechnique Montréal a décroché sa toute première victoire en Formule SAE (Society of Automotive Engineers), enlevant en juin la troisième épreuve du circuit au Nebraska, devant 80 autres équipes.

Sa cousine alimentée par énergie solaire, Esteban 9, a pour sa part remporté les grands honneurs de la compétition d’Austin, au Texas, après s’être livrée à une série d’épreuves, dont une d’endurance où elle a égalé un record en franchissant 1268 kilomètres en trois jours.

Cap sur l’innovation

Qu’ils se consacrent entre autres à la fabrication d’un sous-marin (Archimède), d’un drone (Élikos), d’un robot (PolySTAR) ou même de bière (PolyBroue), les apprentis ingénieurs de Polytechnique cherchent constamment à apporter des nouveautés à leur projet. Ceux qui ont connu du succès en 2019 n’y font pas exception, certains allant jusqu’à changer de catégorie de compétition afin de repousser leurs limites.

L’équipe Oronos, par exemple, avait conçu en 2019 une fusée capable de s’élever à plus de 3 kilomètres (10 000 pieds) avec un moteur solide-liquide conçu et fabriqué par les étudiants membres du projet. Le groupe travaille maintenant sur le prototype 2021, qui devra s’élever à 9 kilomètres (30 000 pieds) dans les airs. « C’est la catégorie la plus difficile de la compétition, admet Aliénor Lougerstay, directrice générale d’Oronos. Aucune équipe n’a encore réussi à dépasser les 17 000 pieds dans cette catégorie. »

Du côté de la route, la Formule SAE édition 2020 de Formule Polytechnique Montréal sera le dernier prototype à essence de l’équipe. Après avoir fusionné ses activités avec celles de la société technique Poly eRacing, le groupe s’attaque maintenant à la conception d’une Formule SAE monoplace entièrement électrique qui prendra la piste en 2021. « Le mariage entre les deux équipes se passe super bien », indique Renaud Pépin, directeur technique de l’équipe qui compte dorénavant près de 40 membres.

La nouvelle voiture solaire du Projet Esteban aura elle aussi un look très différent. Le groupe délaisse cette année la catégorie des monoplaces pour se consacrer à la fabrication d’un premier modèle à deux passagers. Après avoir conçu la coque de son bolide, l’équipe attend maintenant la livraison des panneaux solaires qui viendront l’habiller. Ceux-ci sont retenus en Chine en raison de l’éclosion là-bas du virus COVID-19. « Dans notre plan, on les avait déjà avec nous », indique Philippe Turcotte, directeur du Projet Esteban. Celui-ci se dit tout de même convaincu de les recevoir à temps, expliquant que ce genre de projet vient avec son lot d’imprévus.

Se préparer au marché du travail

Les 18 sociétés techniques de Polytechnique se veulent d’ailleurs autant de laboratoires pour mettre les apprentis ingénieurs face aux rigueurs du métier. En plus de transposer leurs connaissances à des projets techniques, les membres de ces différents groupes apprennent à travailler en équipe, en plus de gérer des budgets et des échéanciers.

« Il faut réfléchir à une foule de détails, explique Renaud Pépin. Peu de cours nous permettent de mettre en pratique la théorie comme on le fait dans une société technique. » Selon le directeur technique de Formule Polytechnique Montréal, l’expérience se rapproche d’ailleurs de celle vécue par des ingénieurs en industrie. « On a à prendre une quantité incroyable de décisions et à sacrifier parfois certains objectifs, admet-il. L’important, c’est qu’à la fin, tout fonctionne. »

La directrice générale d’Oronos abonde dans le même sens. « Étudier, c’est une chose, mais quand tu entres dans l’industrie, il faut être capable de travailler en groupe et de livrer des projets », dit Aliénor Lougerstay.

Si les sociétés techniques diffèrent par le type de projet qu’elles abordent, elles ont ainsi en commun de préparer les futurs ingénieurs à la prochaine étape de leur carrière.

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