Se financer en temps de vaches maigres

Offert par Les Affaires


Édition du 25 Avril 2015

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Pour les sociétés minières en revanche, les redevances indiquent «une certaine faiblesse», juge Éric Lemieux, analyste, mines et exploration, chez PearTree Securities. Selon lui, les redevances tendent à gruger le potentiel de hausse pour les actionnaires, même si elles constituent une forme de validation du projet auprès des marchés.

Les fonds privés, une autre solution

Les fonds de capitaux privés traditionnels, habituellement peu présents, profitent eux aussi du retrait partiel des marchés financiers. Si bien qu'aux côtés des fonds spécialisés comme Orion, Sentient et Magris Resources (qui a racheté en octobre la mine Niobec), on a vu s'ajouter les Apollo Global Management, KKR ou Blackstone Group. Ces fonds devront toutefois s'adapter à la réalité du secteur, affirme M. Brunet. «Ils cherchent souvent à sortir de leur investissement après cinq ans, dit-il. Mais dans le secteur minier, il faut être capable d'avoir une perspective à plus long terme.»

Selon l'agence Bloomberg, les fonds privés ont levé pour 12 G$ au cours des deux dernières années, mais seulement 2 G$ ont été dépensés en 2014.

Les firmes de génie-construction s'impliquent

Il est un dernier acteur que la disette des marchés pousse à s'impliquer dans le financement des projets, aux côtés des équipementiers : les contractants d'ingénierie, d'approvisionnement et de construction (IAC), auxquels les sociétés minières en mal de financement offrent des participations dans le capital-actions des projets. Le phénomène est encore rare dans le secteur, mais il pourrait prendre de l'ampleur si les marchés restent moroses.

«C'est aussi un moyen de s'assurer que le contractant IAC a des intérêts alignés sur ceux de la société minière, note Christopher Langdon, associé chez McCarthy Tétreault. C'est une façon d'atténuer les risques dans le développement. Avec un contrat forfaitaire à prix fixe, le projet devient plus attrayant pour les autres investisseurs.»

C'est le cas de la mine Ambatovy au Madagascar, une coentreprise dans laquelle SNC-Lavalin a investi. Le contractant d'ingénierie, d'approvisionnement et de gestion de construction y a pris une participation de 5 %. Les sociétés asiatiques comme POSCO et NFC, en manque de contrats à la maison, sont particulièrement intéressées par ce genre d'ententes.

12 G$: Les fonds privés ont levé 12 milliards de dollars depuis deux ans, mais seulement 2 G$ ont été réellement dépensés en 2014. Source : Bloomberg

Cliquez ici pour consulter le dossier «Industrie minière: Cap sur de nouvelles filières»

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