Diversifier les filières minérales pour assurer l'avenir de la Côte-Nord

Offert par Les Affaires


Édition du 25 Avril 2015

Diversifier les filières minérales pour assurer l'avenir de la Côte-Nord

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Édition du 25 Avril 2015

« Le lithium peut jouer un rôle dans la diversification minérale, mais il ne sera pas très grand », dit Guy Bourassa, président et chef de direction de Nemaska Lithium. [Photo: Francis Vachon]

De mémoire de Nord-Côtier, l'année 2014 a été marquée par la pire crise qu'ait traversée la région depuis celle de 1980, qui avait emporté les villes de Schefferville et de Gagnon. Les fermetures de l'usine de Pointe-Noire (mars 2013), de Wabush Mines (février 2014) puis de la mine de lac Bloom (novembre 2014) par le géant américain Cliffs Natural Resources ont amputé un millier d'emplois directs dans la Fosse du Labrador, dont 600 du côté du Québec. «Si l'on compte des pertes indirectes, c'est un peu comme si Montréal perdait 40 000 emplois en moins de deux ans», illustre Russel Tremblay, directeur adjoint à Développement économique Sept-Îles.

Cliquez ici pour consulter le dossier «Industrie minière: Cap sur de nouvelles filières»

L'année 2015 ne s'annonce guère mieux : plusieurs mines de fer dans le monde s'avèrent plus coriaces et concurrentielles que prévu, notamment en raison de la faiblesse des devises locales et de la baisse combinée du prix des carburants et des frais de transport, ce qui leur offre un sursis.

Côté demande, nombre d'aciéries chinoises se retrouvent, inversement, sur la touche, alors que planent les rumeurs d'inspections environnementales et de fermetures. Résultat : le prix de la tonne de fer avoisine les 50 $ US et s'approche dangereusement des coûts de production moyens des mines Mont-Wright d'ArcelorMittal et Carol Lake de Rio Tinto IOC, qui font vivre directement plus de 5 000 personnes au Labrabor et sur la Côte-Nord. Alors que la Deutsche Bank évoque déjà une chute du prix en deçà de 40 $ US, il est clair que le psychodrame n'est pas encore terminé pour les Nord-Côtiers.

Mine Arnaud, un ballon d'oxygène

Pourtant, voilà plus de 30 ans qu'on entonne le même refrain : la Côte-Nord doit diversifier ses filières minérales si elle souhaite s'affranchir de sa dépendance au fer. On n'ose à peine imaginer ce que serait devenue Sept-Îles si Aluminerie Alouette, qui y emploie quelque 1 000 personnes, n'avait pas ouvert ses portes en 1992.

«La crise actuelle est plus grave que celle de 1980, mais étant donné qu'à l'époque, on n'avait que le fer, ça a été beaucoup plus pénible, juge Russel Tremblay. Aujourd'hui, nous avons Aluminerie Alouette, qui peut tempérer les effets négatifs dans la collectivité.»

Mais Alouette seule ne peut compenser la chute vertigineuse des investissements miniers, qui sont passés de plus de 2 milliards de dollars en 2013 à 750 millions de dollars en 2014, selon des données provisoires. C'est justement dans l'espoir d'épaissir leur «coussin de sécurité» que plusieurs Septiliens ont soutenu le projet d'apatite Mine Arnaud - quitte à ravaler les nombreuses critiques formulées par le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE). La construction de ce projet de 850 M$, approuvé en mars par le gouvernement, doit débuter au printemps 2016 et créera de l'emploi pour 1 000 personnes.

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