Les ventes à découvert sont suspendues

Publié le 11/08/2011 à 14:04, mis à jour le 11/08/2011 à 18:06

Les ventes à découvert sont suspendues

Publié le 11/08/2011 à 14:04, mis à jour le 11/08/2011 à 18:06

Par Stéphane Rolland

Photo : Bloomberg

La France, l’Italie, la Belgique et l’Espagne restreignent la vente à découvert dans l’espoir de diminuer la volatilité sur les marchés boursiers. Les quatre membres de l’Union européenne emboîtent ainsi le pas à la Corée du Sud, à la Turquie et à la Grèce.

La vente à découvert consiste à vendre un titre qu’on ne possède pas déjà dans l’espoir de pouvoir se le procurer à un plus faible prix lorsque viendra le temps de remettre le titre en question à son acquéreur. Autrement dit, c’est un pari sur la dépréciation d’un titre. Plus le titre descend, plus on gagne.

À partir de vendredi, la vente à découvert sera interdite pour les 15 prochains jours en France. Les trois autres pays européens devraient dévoiler les détails des mesures de restriction qu’elles emploieront.

Cette décision survient après la débâcle des marchés européens plombés par les financières, particulièrement les banques et les assureurs français. Ces baisses ont été alimenté par des rumeurs, qui ne se sont pas avérées.

PLUS : Paris interdit les ventes à découvert

Plus tôt aujourd’hui, la Turquie a fait passer le dépôt minimal demandé pour la vente à découvert à la Bourse d’Istanbul de 50% à 70% de la valeur des titres échangés. Les autorités espèrent ainsi diminuer la volatilité sur les places financières.

La Corée du Sud, quant à elle, a interdit la vente à découvert pour trois mois. La Grèce a fait de même pour deux mois.

Pas une première

Malaimée en temps de crise, car elle parie sur le malheur des sociétés, la vente à découvert s’est trouvée dans la mire des autorités lors de la crise boursière de 2008. L’autorité des marchés financiers aux États-Unis (SEC) avait interdit la vente à découvert pour un peu plus de deux semaines à l’automne 2008.

Si parier sur la déconfiture d’un titre dérange alors que les marchés effacent des milliards en valeur boursière, les avis divergent sur le bienfait de cette mesure à moyen et long terme.

«La dernière fois, l’interdiction n’avait pas empêché les marchés de chuter, estime Will Duff Grodon, un analyste de Data Explorers à Londres, dans une entrevue à l’agence de presse Blooomberg. Vous ne pouvez pas empêcher personne de vendre ses actifs. Vous ne contrôlez qu’un groupe d’investisseurs qui n’est peut-être pas si actif qu’on le croit.»

Avec AFP, Bloomberg, et Wall Street Journal.

 

 

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