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Wall Street a fini une nouvelle fois en petite hausse jeudi, le marché longtemps hésitant semblant finalement se réjouir de la multiplication d'accords de fusion.
Le S&P/TSX de la Bourse de Toronto a terminé la séance sur un bond de 112,71 points, ou 0,74%, à 15 326,31 points.
À New York, l'indice élargi S&P 500, sur lequel se basent de nombreux investisseurs, a pris 0,45%, soit 9,28 points, à 2 091,18 points.
L'indice Dow Jones a pris 56,22 points, ou 0,31%, à 17 958,73 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 23,74 points, ou 0,48%, à 4 974,57 points.
Le prix du baril de pétrole (WTI) pour livraison en mai a gagné 37 cents à 50,79 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), au lendemain d'une chute de plus de trois dollars qui avait elle-même suivi une flambée en début de semaine.
À Londres, le baril de Brent a terminé à 56,57 dollars, en hausse de 1,02 dollar par rapport à la précédente clôture, sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
Parmi les titres à suivre jeudi, l’action du Groupe MTY a décliné de 3,48% à 33,87$ dans la foulée de bénéfices inférieurs aux attentes.
Rona (Tor., RON) a touché un sommet annuel, tandis que Keith Howlett, de Desjardins Marchés des capitaux, a relevé sa cible sur le titre. Il souligne que la société a racheté pour 8 millions d’actions entre novembre 2014 et le 31 mars 2015. Dans le même créneau, Canadian Tire (Tor., CTC.A) a aussi atteint un plus haut annuel à 136 dollars.
Cogeco Câble (Tor., CCA) a reculé de 0,11$, ou 0,15%, à 70,90$, tandis que la société a dévoilé des revenus en hausse, mais un bénéfice inférieur aux prévisions.
Bombardier (Tor., BBD.B) a clôturé au neutre, à 2,60$, tandis que la société a nommé un nouveau président pour la division d'avions commerciaux et un nouveau chef de la direction financière et qu'elle risque de perdre une importante commande.
Fin de séance teintée d'optimisme
Après avoir longtemps tourné autour du point mort, tantôt en hausse et tantôt en baisse, le marché new-yorkais a finalement opté pour l'optimisme, peut-être encouragé par les annonces ou rumeurs de fusions-acquisitions qui prolifèrent ces jours-ci.
«C'est l'effervescence qui entoure certains noms de la cote qui aide le marché», a expliqué Mace Blicksilver, chez Marblehead Asset Management. «C'est trop risqué de ne pas être présent dans le marché actions en ce moment», a-t-il dit, expliquant «qu'il y a ce jeu pour essayer de voir quelle sera la prochaine cible, qui joue dans tous les secteurs».
Il évoquait notamment le projet du géant pétrolier Royal Dutch Shell d'acheter BG Group pour quelque 64 milliards de dollars, ou l'offre de rachat par le spécialiste de médicaments génériques Mylan de son concurrent Perrigo pour 28,9 milliards de dollars.
Globalement toutefois, Michael James, chez Wedbush Securities, a souligné que «le marché reste dans des marges étroites, il y a autant d'encouragements à aller plus haut que de vents contraires».
Alors que le marché attend de voir quand la Réserve fédérale rehaussera des taux d'intérêts laissés à un niveau plancher depuis plus de six ans, ce qui aura pour effet mécanique de pousser le dollar à la hausse, «les investisseurs s'inquiètent beaucoup de savoir quelle est (déjà) l'importance de l'impact négatif du dollar fort sur les résultats du premier trimestre et les prévisions (des entreprises), ce qui va empêcher le marché de vraiment monter ou descendre», a analysé M. James.
En tout état de cause, le raffermissement du dollar jeudi, qui semblait reposer sur les attentes renouvelées d'une hausse des taux en milieu d'année, n'a pas semblé peser sur le marché d'actions.
«Le marché a déjà complètement assimilé une hausse des taux d'un quart de point dans ses valorisations, qu'elle arrive en juin ou en septembre», a estimé M. Blicksilver.
Le marché obligataire était en baisse. En fin d'après-midi, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 1,956% contre 1,902% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,597% contre 2,520% précédemment.
