Les Bourses nord-américaines ont une fois de plus flanché vendredi pour conclure la pire semaine de l’année. Cette fois, ce sont les technologies qui ont donné froid aux investisseurs, autant à New York qu’à Toronto.
Dans la Ville Reine, l’indice S&P/TSX a une autre fois connu un important recul. Il a largué pas moins de 233 points (-1,61%) pour terminer à 14 227 points. Les pertes ont été importantes dans les secteurs des technologies (-2,65%), l’énergie (-2,17%) et les matériaux (-1,09%).
À New York, ce n’était guère mieux: le Dow Jones a perdu 0,69%, effaçant au passage ses gains pour l'année, et le Nasdaq a plongé de 2,33%.
Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a reculé de 115,15 points, à 16 544,10 points, terminant ainsi sous la clôture du 31 décembre 2013 (16 576,66 points).
Le Nasdaq est tombé de 102,10 points, à 4 276,24 points.
L'indice élargi S&P 500 a lâché 1,15%, ou 22,08 points, à 1 906,13 points.
La Bourse de New York avait déjà été victime d'un net décrochage la veille, les principaux indices perdant tous plus de 2%.
Et après la clôture jeudi, le fabricant de semi-conducteurs Microchip "a averti que ses résultats trimestriels ne seraient pas aussi bons que prévu et a laissé entendre qu'il anticipait une correction dans l'ensemble du secteur des semi-conducteurs", a commenté Michael James de Wedbush Securities. "Sans surprise, ça a été très mal reçu par le marché".
Microchip a perdu plus de 12% et a été suivi dans sa chute par ses concurrents Micron Technology (-9,2%), Texas Instruments (-7,1%) ou STMicroelectronics (-5,8%).
"Les courtiers étaient déjà à un niveau très élevé d'anxiété. Avec cette mauvaise nouvelle, il était difficile d'échapper à un mouvement de retrait dans le secteur technologique", a estimé Michael James.
Côté indicateurs, les courtiers ont digéré l'annonce d'un nouveau déclin des prix à l'importation en septembre, pour le troisième mois consécutif, tirés à la baisse par un recul des prix des carburants.
"Jusqu'à cette semaine, beaucoup d'investisseurs pensaient que les marchés américains, d'actions ou d'obligations, pourraient bien s'en sortir malgré les difficultés rencontrées par l'Europe", a souligné Sam Stovall de S&P Capital IQ. "Mais ils semblent avoir réalisé au cours des dernières séances que les marchés ne peuvent plus être dissociés les uns des autres, que si l'Europe tombe en récession, elle pourrait entraîner les Etats-Unis dans sa chute", a-t-il noté.
Le marché obligataire a terminé en hausse. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,307% contre 2,327% jeudi soir et celui des bons à 30 ans à 3,035% contre 3,062%.
