Une baisse du dollar canadien prévisible

Selon Stephen Carline, directeur exécutif et chef des valeurs mobilières chez Gestion d'actifs CIBC, le recul du dollar n'était pas complètement inattendu, même si certains observateurs des marchés s'attendaient à ce que les taux d'intérêt ne soient pas modifiés.

La glissade du dollar, a-t-il estimé, est semblable à celle qui a suivi la baisse des taux de janvier.

"La réaction du dollar canadien par rapport au dollar américain n'est pas une grande surprise", a-t-il observé.

La Banque du Canada a abaissé mercredi son taux d'intérêt directeur d'un quart de point de pourcentage à 0,5 pour cent, en plus de réduire ses prévisions pour l'économie et de prédire une contraction du produit intérieur brut canadien au deuxième trimestre, en raison de la faiblesse des prix du pétrole et d'une stagnation des exportations.

Dans un discours prononcé à Washington, la présidente de la Réserve fédérale des États-Unis, Janet Yellen, a estimé que la banque centrale américaine allait probablement hausser son taux d'intérêt de référence plus tard cette année si l'économie du pays continuait de s'améliorer. 

Selon M. Carline, la divergence des deux banques centrales au sujet des taux d'intérêt devrait maintenir l'écart entre les deux devises, puisque le billet vert américain reste plus attrayant aux yeux des investisseurs à la recherche de rendements.

"La demande est plus forte pour le dollar américain que pour le dollar canadien", a-t-il résumé.

Selon M. Carline, la faiblesse du dollar canadien pourrait être une bonne chose pour les exportateurs de pétrole du pays, qui paient leurs dépenses en dollar canadien et réalisent leurs ventes en dollars américains.

Le plus grand problème pour le prix du pétrole - qui a chuté de plus de moitié depuis juillet 2014 - est la surabondance des stocks. Et avec l'entente sur le programme nucléaire iranien, qui devrait augmenter encore davantage l'offre mondiale de pétrole, le problème n'est pas à la veille de disparaître.

Le prix du lingot d'or a pour sa part perdu 6,10 $ US à 1147,40 $ US l'once à New York, tandis que le secteur aurifère du parquet torontois a cédé 1,03%.

Les secteurs qui ont soutenu la croissance du marché torontois mercredi étaient ceux des biens de consommation de base, des services aux collectivités et de la santé, qui ont enregistré des gains respectifs de 1,75 pour cent, 1,71 pour cent et 1,39%.