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Les Canadiens qui parcourent les petites annonces ou ceux qui craignent de perdre leur travail ne seront pas rassurés par les données sur l'emploi à venir lors des prochains mois, les spécialistes prédisant que le taux de chômage oscillera autour de la barre des huit pour cent.

Alors que les moteurs de la croissance économique s'essoufflent (elle a atteint deux pour cent du produit intérieur brut (PIB) lors du dernier trimestre), les Canadiens devraient prendre l'habitude de voir le chiffre huit en première page des journaux et d'en ressentir la présence dans leur portefeuille.

Les économistes prédisent que le taux de chômage demeurera à huit pour cent et affectera les perspectives d'emploi ainsi que les revenus jusqu'au début de l'année prochaine.

« La croissance de deux pour cent du PIB (au deuxième trimestre) annonce un ralentissement de la croissance de l'emploi », a affirmé Derek Burleton, économiste en chef adjoint chez Services économiques TD.

Les données sur l'emploi pour le mois d'août, devant être rendues publiques vendredi par Statistique Canada, pourraient être positives, mais un mois peut difficilement faire une grande différence.

Jusqu'à présent cet été, les statistiques ont évolué en dents de scie. Quelque 93 000 emplois ont été créés en juin, avant une perte de 9300 le mois suivant, alors que l'emploi enregistrait un recul pour la première fois depuis décembre. Le recul observé en juillet a eu pour effet d'augmenter le taux de chômage de 0,1 pour cent, à huit pour cent.

Presque la totalité des quelque 400 000 emplois perdus pendant la récession a été récupérée après six mois de croissance stable, mais le taux de chômage demeure d'environ deux pour cent de plus que son niveau d'avant la récession de 2008-09.

Au premier trimestre, le Canada a enregistré sa plus forte croissance économique depuis une décennie.

Néanmoins, la reprise a perdu de son souffle ces derniers mois, alors que l'économie nationale a commencé à ressentir l'impact du ralentissement du secteur immobilier, qui avait permis au Canada de se sortir de la récession, de même que celui de deux hausses consécutives des taux d'intérêt et de l'entrée en vigueur, en Ontario et en Colombie-Britannique, de la taxe de vente harmonisée.

La confiance des consommateurs a de nouveau chuté en août, à en juger par l'indice établi par Harris/Décima et le Groupe Investors.

En outre, les Canadiens observent nerveusement ce qui se passe aux États-Unis, craignant que le pays ne sombre dans une récession à double creux, qui pourrait entraîner avec elle l'économie du Canada.