Le taux d'emploi au Québec est plus élevé qu'aux États-Unis

Publié le 28/09/2010 à 15:30, mis à jour le 28/09/2010 à 15:39

Le taux d'emploi au Québec est plus élevé qu'aux États-Unis

Publié le 28/09/2010 à 15:30, mis à jour le 28/09/2010 à 15:39

Par François Normand

Photo : Bloomberg

Sans tambour ni trompette, le taux d’emploi au Québec est maintenant plus élevé qu’aux États-Unis.

« C’est une première depuis que l’on compile les statistiques sur le taux d’emploi, en 1976 », dit Maurice Marchon, économiste à HEC Montréal.

Le taux d’emploi mesure le pourcentage des personnes de 15 ans et plus qui occupent un emploi dans une économie, ce qui est plus significatif que le taux de chômage.

Ainsi, en août, le taux d’emploi s’établissait à 60,3% au Québec par rapport à 58,5% aux États-Unis. En fait, le Québec fait mieux que son voisin américain depuis avril 2009.

Le taux d’emploi au Canada est toutefois toujours supérieur à celui du Québec à 62 %.

En 1997, en plein cycle de forte croissance économique en Amérique du Nord, le taux d’emploi au Québec était de 55% comparativement à 63,8% aux États-Unis.

Bien entendu, le présent écart en faveur du Québec tient à la conjoncture économique.

Depuis 2007, l’économie américaine éprouve plusieurs problèmes, de l’éclatement de la bulle immobilière à la récession en passant par la crise financière.

Le Québec a certes été touché par la crise économique, mais dans une proportion beaucoup moindre qu’aux États-Unis.

« Cette fois-ci, le Québec est nettement avantagé», dit Hélène Bégin, économiste principale au Mouvement Desjardins.

Les chiffres sur l’emploi sont éloquents à ce sujet. En août, le Québec comptait 57 000 emplois de plus que lors du début de la récession aux États-Unis, en décembre 2007.

Du côté américain, l’emploi est loin d’avoir repris du poil de la bête : des millions d’Américains cherchent toujours un poste, et on parle de plus en plus d’une nouvelle récession…

Reste a voir si le taux d’emploi restera longtemps plus élevé ici qu’aux États-Unis, surtout quand l’économie américaine reprendra son rythme de croisière avec un taux de croissance de 3 à 5%. Le Québec risque alors fort de reculer à nouveau derrière les États-Unis.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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