La Grèce s’enfonce plus profondément que prévu

Publié le 07/06/2013 à 07:06

La Grèce s’enfonce plus profondément que prévu

Publié le 07/06/2013 à 07:06

Par AFP

Photo: Bloomberg

Le Produit intérieur brut (PIB) de la Grèce s'est replié de 5,6% au premier trimestre 2013 sur un an, selon des données révisées publiées vendredi par le service des statistiques (Elstat), dont les premières estimations faisaient état d'une baisse de 5,3%.

Cette publication confirme les difficultés de l'économie grecque, en pleine cure d'austérité, qui traverse sa sixième année de récession et peine à se redresser, même si le rythme de la récession ralentit. Au premier trimestre 2012, l'activité avait reculé de 6,7%.

Après une contraction du PIB de 6,4% en 2012, le gouvernement grec table sur un recul de 4,3% de celui-ci cette année, alors que la reprise est officiellement prévue pour fin 2014, selon le budget de l'Etat grec qui prévoit une petite croissance, d'au moins 0,2%, l'an prochain.

Ces prévisions, avalisées par l'UE et le FMI, sont toutefois contestées par l'OCDE et la grande confédération grecque syndicale du privé, GSEE, qui attend une septième année de récession en 2014 dans le pays, où le taux de chômage a explosé à près de 27%.

Le FMI a entre-temps reconnu dans un mea culpa rendu public mercredi qu'il avait fait preuve de trop d'optimisme lors de l'élaboration du premier des deux plans de sauvetage financier du pays quant à la capacité de l'économie grecque à survivre à la rigoureuse crise d'austérité qui lui a été prescrite en 2010.

Depuis 2008, le PIB grec s'est contracté de plus de 20%.

En échange de l'austérité imposée, la Grèce surendettée a bénéficié de quelque 240 milliards d'euros de prêts UE-FMI.

Les politiques d'austérité ont conduit à une spectaculaire réduction du déficit budgétaire du pays, signe de l'assainissement de ses finances publiques. La nette réduction du déficit des comptes courants enregistrée parallèlement, l'autre problème de la Grèce, est, elle, due essentiellement à la récession et à la chute des importations.

Forts de ces améliorations, le gouvernement grec et les bailleurs de fonds du pays estiment depuis plusieurs semaines que le pays est sur la bonne voie, pourvu qu'il ne relâche en rien ses efforts en matière d'assainissement, de dérégulation, et de refonte de sa gouvernance.

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