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Le Japon pourrait bien avoir besoin de cinq années pour se remettre du séisme et du tsunami qui ont causé jusqu'à 235 milliards $ en dommages, a indiqué, lundi, la Banque mondiale.

Dans un rapport, l'institution affirme que le désastre du 11 mars, qui a tué plus de 8600 personnes, laissé 12 800 autres portées disparues et ravagé le nord-est du Japon, fera probablement reculer la croissance économique japonaise de jusqu'à un demi-point de pourcentage. Selon la Banque mondiale, ces répercussions se feront essentiellement ressentir durant le premier semestre de l'année.

L'institution explique que les dommages aux maisons et aux infrastructures sont sans précédent. Elle ajoute que la croissance devrait reprendre durant les trimestres suivants, au fur et à mesure que les efforts de reconstruction, qui pourraient s'échelonner sur cinq ans, selon elle, accéléreront.

La Banque mondiale prévoit des dommages estimés à entre 123 et 235 milliards $ et des coûts d'entre 14 et 33 milliards $ pour les compagnies d'assurance privées. Selon les calculs de la banque, le gouvernement de l'empire du Soleil-Levant devra consacrer 12 milliards $ à la reconstruction dans le budget national en cours et bien plus au cours du prochain.

La Banque mondiale estime que la centrale nucléaire dans le nord-est du pays que les autorités peinent à maîtriser représente une situation d'incertitudes et de défis.

Des traces de radiation, tout d'abord décelées dans des épinards et du lait provenant de fermes situées à proximité de la centrale nucléaire, sont maintenant découvertes plus loin, dans l'eau du robinet, la pluie et même la poussière. Jusqu'à présent, le gouvernement japonais a affirmé que les niveaux de radiation étaient trop négligeables pour représenter un risque immédiat pour la santé.