Bourses : vers un retour à la normale

Publié le 14/02/2011 à 00:00, mis à jour le 21/02/2011 à 16:24

Bourses : vers un retour à la normale

Publié le 14/02/2011 à 00:00, mis à jour le 21/02/2011 à 16:24

Par Dominique Beauchamp

La peur dicte moins qu'avant les mouvements quotidiens des marchés financiers. Les cours réagissent de nouveau aux données économiques fondamentales ainsi qu'aux résultats des entreprises. D'ailleurs, la crise en Égypte et le bond du pétrole n'ont pas ébranlé les marchés financiers.

Les observateurs y voient les premiers signes encourageants d'un retour à la normale souhaitable pour les marchés financiers. Depuis la crise, à chaque nouvelle inquiétude, que ce soit les dettes souveraines de l'Europe ou les craintes d'une rechute en récession, les investisseurs perdaient confiance : ils se réfugiaient en bloc dans le dollar américain et l'or, et fuyaient tous ensemble les actions.

" Le besoin de faire appel à la valeur refuge du dollar américain est de moins en moins présent depuis six mois. Cela signale que les investisseurs croient de plus en plus que la reprise sera durable ", croit Pierre Lapointe, stratège mondial, de Brockhouse Cooper.

" Lorsque la perception du risque cesse d'être le principal déterminant des rendements, les facteurs fondamentaux peuvent reprendre leur place ", a expliqué Joseph Mezrich, analyste quantitatif chez Nomura Securities, au quotidien Wall Street Journal.

Les entreprises ne bougent plus ensemble

Ce retour à la normale est sain pour les investisseurs puisque les cours des entreprises refléteront davantage leurs propres mérites de placement au lieu d'aller dans la même direction, indique Myles Zyblock, stratège quantitatif en chef, de RBC Marchés des Capitaux. " Depuis avril 2010, les titres des entreprises américaines suivies par RBC affichant une croissance supérieure de leurs revenus, de leurs bénéfices, de leur rendement de l'avoir et de leurs dividendes, surpassent de 8 % le S&P 500, au bénéfice de leurs actionnaires ", dit-il.

Le coefficient de corrélation, c'est-à-dire la tendance des titres américains à fluctuer de la même manière, est passée de 0,73 à 0,50, son plus faible niveau depuis la fin de 2008, précise-t-il. Un coefficient de un indique que deux variables se comportent exactement de la même façon. Le coefficient de corrélation des titres de l'indice mondial S&P 1200 est à son plus bas niveau depuis mars 2007.

" Les actions ont chuté et rebondi ensemble depuis la récession. À partir de maintenant, les entreprises les plus performantes pourront être revalorisées ", affirme M. Lapointe.

Le dollar américain et l'indice S&P 500 américain ont emprunté la même direction environ 10 % du temps en janvier, alors qu'ils se dirigeaient dans des directions opposées en moyenne 74 % du temps l'an dernier, selon Bloomberg.

Les titres du S&P 500 fluctuaient dans la même direction la moitié du temps à la mi-janvier, alors qu'ils bougeaient en bloc 73 % du temps l'an dernier, selon Brockhouse Cooper.

Depuis un mois, les Bourses de 21 marchés émergents et l'indice S&P 500 américain se comportent de la même façon 39 % du temps; ils fluctuaient à l'unisson 84 % du temps au début de décembre.

Les différents secteurs boursiers aux États-Unis fluctuent simultanément 78 % du temps depuis quelques semaines, par rapport à une pointe de 90 % en 2010.

L'action de Genivar a grimpé de 24,3 % depuis un an.

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