Les obligations convertibles: le meilleur des deux mondes?


Édition du 07 Mars 2015

Les obligations convertibles: le meilleur des deux mondes?


Édition du 07 Mars 2015

Parce que leurs échéances sont plutôt courtes et parce qu'elles peuvent être converties en actions, les prix des OC baissent moins que les obligations traditionnelles lorsque les taux d'intérêt montent. Du 24 juillet 2012 au 31 décembre 2013, le taux des obligations fédérales américaines de 10 ans est passé de 1,39 à 3,03 %, ce qui s'est traduit par un rendement de - 0,2 % des obligations mondiales de qualité supérieure, par rapport à 36,5 % pour les OC.

En fait, aux États-Unis, les fonds d'obligations convertibles ont eu tendance à se comporter comme des versions moins volatiles de fonds d'actions de grande capitalisation : selon les données de Morningstar, la catégorie de fonds d'obligations convertibles affiche une volatilité inférieure à celle de l'indice S&P 500 de 15 % et de 18 %, respectivement, sur des périodes de 10 et 15 ans. De plus, cette catégorie affiche un ratio d'encaissement de hausses de 70,4 % du S&P 500 au cours des cinq dernières années, et de 78,9 % des baisses.

«Dans l'ensemble, une fluctuation de 1 % des actions sous-jacentes se traduit par une fluctuation de 0,50 % dans la valeur de notre fonds», précise David Stonehouse.

Deux FNB d'obligations

Le marché canadien ne compte que pour 3 % des obligations convertibles, et il est concentré dans quatre secteurs : les fiducies de placement immobilier, l'énergie, les matériaux et les services publics comptent pour trois quarts de ce marché. Le marché mondial est beaucoup plus diversifié. Environ 60 % du marché des obligations convertibles est nord-américain, 30 %, européen et 10 %, asiatique.

Deux FNB d'obligations convertibles sont cotés au Canada : le iShares Convertible Bond Index ETF (Tor., CVD) tente de reproduire passivement le rendement d'un indice d'OC d'émetteurs canadiens ; le First Asset Canadian Convertible Bond ETF peut dévier de cet indice à la discrétion du gestionnaire. Ils affichent des ratios de frais de gestion de 0,45 % et de 0,65 %, respectivement. S'ils ont tous deux dégagé des rendements annualisés de 4,14 % sur 3 ans au 31 décembre dernier, c'est en raison des intérêts versés, car leur cours boursier est inférieur à celui de leur lancement.

Lancé en novembre 2012, le fonds Bluebay offert par RBC a dégagé un rendement annualisé de 7,36 % pour les deux années terminées le 31 décembre dernier. Son ratio de frais de gestion est 2,1 %. Les frais du fonds AGF sont de 1,95 %. Aucune série D moins coûteuse n'est offerte pour les investisseurs autonomes.

Il est regrettable de constater une fois de plus l'écart avec les frais pratiqués aux États-Unis : le fonds Vanguard Convertible Securities est géré activement et affiche un ratio de frais de gestion de 0,63 %.

1 Tel que mesuré par l’indice FTSE TMX Canada UniverseXM Bond Index.
2
Selon AGF, à partir de données compilées par Morningstar Direct.
3
La cote BBB est la cote minimale pour qu’une obligation soit considérée comme une obligation de première qualité.

Biographie

Fellow CSI, Yves Bourget a fait carrière dans l’industrie des valeurs mobilières pendant une vingtaine d’années, notamment à titre de vice-président pour le Québec de Placements Altamira, de 1990 à 1997. Il collabore depuis 2001 à la publication Finance et Investissement, notamment en matière de fonds communs.

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

26/04/2024 | François Normand

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.