Les obligations convertibles: le meilleur des deux mondes?


Édition du 07 Mars 2015

Les obligations convertibles: le meilleur des deux mondes?


Édition du 07 Mars 2015

Dans un contexte où le rendement du marché obligataire canadien1 oscille autour de 1,75 %, il peut être tentant d'ajouter au portefeuille des obligations qui offrent à la fois un rendement courant d'intérêt allant de 4 à 5 %, une protection en cas de hausses des taux d'intérêt et un potentiel d'appréciation lié au marché des actions. De sorte que le rendement potentiel de vos titres à revenu fixe puisse atteindre entre 3 et 3,5 %.

C'est ce que peuvent procurer les obligations convertibles (OC), affirme David Stonehouse, gestionnaire du nouveau Fonds d'obligations mondiales convertibles AGF, qui croit que cette participation indirecte au marché des actions générera des rendements intéressants à moyen et à long terme.

Une portion de 10 à 20 % d'un portefeuille allouée aux OC a bonifié le rendement de celui-ci sans en augmenter le risque, pour la période de cinq ans terminée le 30 novembre dernier2.

Comme leur nom le suggère, ces obligations de sociétés sont assorties d'une option de conversion en actions à un cours prédéterminé, qui est toujours plus élevé que le cours de l'action au moment de l'émission de l'obligation.

Prenons une obligation de 1 000 $ convertible en 20 actions au prix de conversion de 50 $ (20 x 50 $ = 1 000 $). Elle est émise lorsque le cours de l'action ordinaire est de 40 $. La plupart des obligations convertibles sont émises à un prix de conversion de 20 à 30 % supérieur au cours actuel de l'action ordinaire.

Supposons que l'action monte à 55 $. Pour trouver la valeur courante approximative de l'obligation, on multiplie d'abord le nombre d'actions dans le ratio de conversion (20) par la différence entre le cours actuel de l'action et le prix de conversion (55 $ - 50 $ = 5 $) pour un produit de 100 $, auquel on ajoute la valeur de l'obligation (1 000 $), pour une valeur de 1 100 $. Quand le cours de l'action dépasse sensiblement le prix de conversion, l'obligation commence à se négocier en suivant le prix de l'action. Mais attention, il y a un «plafond» au gain potentiel : au-delà d'un certain prix de l'action, la société pourrait forcer la conversion de l'obligation en actions.

Si le cours de l'action demeure sous le prix de conversion de 50 $, l'option de conversion a peu de valeur et l'obligation convertible fluctue comme une obligation ordinaire en fonction des taux d'intérêt et de sa cote de crédit. Évidemment, à l'échéance, l'obligation sera remboursée à sa valeur nominale de 1 000 $, assurant une protection à la baisse, à moins de défaillance.

En raison de la valeur de l'option de conversion, les obligations convertibles versent en général un coupon d'intérêt moins élevé que les obligations traditionnelles, réduisant les coûts pour la société émettrice : «Pour certaines entreprises, l'émission d'obligations convertibles est la seule façon d'obtenir des capitaux. Seulement le quart des obligations convertibles est émis par des sociétés dont la cote de crédit est de première qualité3 ; un autre quart est composé de titres à haut rendement, et le reste n'est pas coté», reconnaît David Stonehouse.

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