Cinq questions à Serge Godin, président exécutif du conseil de CGI

Publié le 30/01/2013 à 13:51, mis à jour le 31/01/2013 à 13:20

Cinq questions à Serge Godin, président exécutif du conseil de CGI

Publié le 30/01/2013 à 13:51, mis à jour le 31/01/2013 à 13:20

Par Dominique Beauchamp

Serge Godin, président eécutif du conseil exécutif du Groupe CGI [Photo : Les Affaires]

En marge de l’assemblée annuelle où aucune question n’a été soulevée par les actionnaires réunis, Serge Godin, président du conseil exécutif du Groupe CGI, a répondu à nos questions.

Quelle a été la génèse de l’acquisition de la britannique Logica il y a cinq mois ?

Serge Godin. Nous cherchions un acteur idéal à acquérir depuis une décennie en Europe, car nos clients nord-américains qui avaient pris de l’expansion en Europe voulaient qu’on les suive. Puisque les services en TI sont une fonction qui relève des sièges sociaux, il fallait nous y implanter pour ne pas perdre ces clients multinationaux. Nous avons amorcé des pourparlers avec Logica dès 2007. Ils vivaient la même situation que nous avec leurs clients, mais il a fallu les convaincre que nous avions les ressources financières, malgré notre plus petite taille. Les astres se sont ensuite alignés pour une transaction rentable : un taux de change favorable entre le huard et la livre sterling, un prix juste trois ans après la crise et des coûts d’emprunt très faibles.

Pourquoi avoir acheté Logica, au lieu d’Atos Origin ou Cap Gemini par exemple ?

S.G. Logica était la plus européenne des Européennes et leurs marchés complétaient presque parfaitement les nôtres. Nous avions aussi analysé la société française Unilog que Logica a éventuellement acquis en 2005. Notre gestion étant décentralisée, nous aimions leurs franchises locales fortes.

Auriez-vous pu acquérir Logica pour 2,8 milliards, sans l'apport d'un milliard de dollars de la Caisse de dépôt?

S.G. Bien sûr. Nous avons invité à Caisse à devenir notre partenaire, comme nous l’avions fait avec Fidelity, lors de l’achat d’American Management Systems, en mars 2004. Je crois qu’ils sont très satisfaits de leur placement.

Etes-vous en faveur de mesures de protection de l'actionnariat et des sièges sociaux québécois ?

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