Ce qu'il faut retenir de la performance de Walmart Canada

Publié le 19/02/2019 à 15:39

Ce qu'il faut retenir de la performance de Walmart Canada

Publié le 19/02/2019 à 15:39

Par Dominique Beauchamp
La façade d'un magasin Walmart.

(Photo: 123rf.com)

Avec ses 410 magasins, Walmart Canada est un bon baromètre du commerce de détail au pays et du degré de concurrence dans l’épicerie.

Voici ce que Keith Howlett, de Desjardins Marchés des capitaux, déduit de la performance au Canada du mastodonte Walmart (WMT, 102,40$ US).

D’entrée de jeu, la hausse de 1,1% des ventes par magasin comparable au Canada est loin de celle de 4,2% rapportée aux États-Unis, au quatrième trimestre. Ce serai son meilleur trimestre en 15 ans aux États-Unis, selon certains analystes: la facture moyenne a bondi de 3,3%.

Il faut dire qu'aux États-Unis, Walmart a bénéficié du devancement des prestations pour l'achat d'aliments du gouvernement à cause du «shutdown» et de la fermeture des magasins Toys'R Us. De plus, le bond de 43% des ventes en ligne, encore déficitaires font partie des ventes comparables.

Il semble que les clients qui commandent des aliments en ligne achètent un peu plus qu'en magasin. 

Malgré tout, pour la première fois depuis des lunes, Walmart Canada a maintenu sa part du marché des aliments, des produits de consommation courante et de santé/bien-être, au lieu de l’augmenter, selon les données de Nielsen.

Enfin, la hausse de la marge brute suggère que Walmart Canada refile une partie de l’inflation alimentaire aux clients en augmentant certains prix.

Son bénéfice d’exploitation a aussi rétréci en raison de la hausse du salaire minimum et des investissements requisdans la plateforme en ligne.

Quelles conclusions tirer de ce survol?

Les épiciers canadiens peuvent respirer un peu puisque non seulement Walmart n’accroit plus le nombre de ses hypermarchés au pays, mais elle hausse un peu ses prix.

En revanche, les ventes de marchandises générales de Walmart Canada ont perdu de l’élan à la fin de 2018, comme l’ont déjà signalé d’autres détaillants aussi diversifiés que Canadian Tire (CTC.A, 143,20$), Reitmans (RET, 3,6-$) ou encore Aritzia (AZT, 17,95$).

Le mois de décembre 2018 a tout simplement été moins robuste que ce même mois un an plus tôt..

Il semble que le phénomène du vendredi fou prenne de l’ampleur et ait plus d’impact qu’avant sur les ventes.

Les clients achètent pendant les soldes en novembre ce qui affaiblit les ventes du début du mois de décembre, explique M. Howlett.

Reste à voir si le début de 2019 marquera un retour à la normal pour les détaillants.

«Canadian Tire assure n’avoir pas observé que les clients devenaient tout à coup plus économes lors des six premières semaines de 2019», indique l’analyste.

Le mauvais temps depuis les fêtes facilite déjà l’écoulement des marchandises hivernales, ajoute l’analyste.

 

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