«Shakespeare montre à quel point le pouvoir a une dimension tragique, dès lors que la politique est distincte de l’éthique. Survient alors un événement imprévisble, qui finit par blesser mortellement le héros. Quel que soit le contrôle exercé par le dirigeant sur son peuple ou sur ses proches, quelle que soit sa préparation aux pires catastrophes envisageables, il va toujours se produire l’imprévisible, et à la toute fin, la mort», dit le professeur.
Ainsi, Shakespeare est un merveilleux illustrateur de la thèse défendue par Machiavel dans Le Prince. Il nous montre que la volonté de tout contrôler ne mène à rien : la fortuna finira toujours par nous rattraper, et nous défaire. Pensons à la Tunisie de Ben Ali, à l’Égypte de Moubarak,…
Idem au travail. Être un control freak – un travers plus courant qu’on n’ose se l’avouer – est un défaut qu’il convient de corriger autant que possible, sans quoi un coup du sort nous balayera…
Et Robert Harrison de statuer : «L’imagination de l’être humain est une force telle qu’elle est capable de tout renverser sur son chemin, un mauvais PDG comme un dictateur», dit-il.