Quelles leçons tirer du «miracle de l’Hudson»? Tout d’abord, qu’il ne s’agit pas d’un miracle, mais bel et bien de la prouesse exceptionnelle du pilote. Ensuite, que tout bon leader doit suivre cinq principes lorsqu’il est confronté à une situation extrêmement grave, d’après Mmes Perry Wooten et Hayes James :
1. Ne pas nier l’échec. Il faut avoir conscience que toute action comporte des dangers, qui peuvent, même si c’est peu probable, tourner à la catastrophe.
2. Ne pas simplifier. Quand un drame se produit, il y a toujours des signes avant-coureurs. Il faut savoir les percevoir et les identifier pour ce qu’ils sont, et surtout pas chercher à les minimiser.
3. Être alerte. Une fois le danger senti, il importe de réagir au plus vite. En pensée comme en action.
4. Être résilient. À l’origine, la résilience est un terme utilisé pour décrire la résistance des matériaux aux chocs. Adapté depuis quelques années à l’homme, il signifie la faculté que nous avons de résister à un choc, c’est-à-dire de prendre acte du choc et de réagir en conséquence.
5. Faire appel à toutes ses facultés. Nos divers talents doivent être mis en œuvre pour que notre réaction au choc ne soit pas que rapide, mais aussi adéquate.
«Le leadership en période de crise est une question de d’apprentissage, en particulier de nos erreurs. C’est une question de prise de décisions dans une situation extrême que l’on n’a jamais connue auparavant. C’est une question de direction d’équipe par l’exemple. C’est une question d’union des forces en présence, et de combat contre la possibilité de voir celles-ci se disperser en tous sens, sous le coup de la panique. C’est une question d’esprit d’équipe, de solidarité hors du commun. Le leadership en période de crise, c’est tout cela mis ensemble», martèlent les deux professeures.
Inspirant, n’est-ce pas?
Le poète grec Théocrite aimait d’ailleurs à dire : «En persévérant, on arrive à tout»…