> La répétition. Insérer plusieurs fois le même mot dans votre message, pour ne pas dire le marteler, est on ne peut plus efficace. D’ailleurs, que retient-on aujourd’hui de la campagne présidentielle de Barack Obama menée en 2008? Eh oui, seulement du «Yes, we can!».
> La simplicité. C’est la clé pour rendre efficace la répétition.
> L’incongruité. Le message doit être plus que surprenant ou inattendu, si l’on veut qu’il ait vraiment un gros impact. Il faut qu’il soit de prime abord perçu par les auditeurs comme déplacé, ou inconvenant. Il doit déranger. C’est ce qui fera qu’il sera retenu de tous. Dans le cas de «Why This Kolaveri Di», c’est probablement l’usage du tanglish qui est l’élément déterminant.
Intéressant, n’est-ce pas?
Mais attention tout de même à ne pas chercher à tout prix à lancer des messages forts aux autres. Car cette opération est, à mon avis, très périlleuse… Les hits finissent tous, ou presque, de la même manière : détestés, haïs, exécrés, abominés, pour ne pas dire vomis. Passé l’instant magique où le charme opère, ils commencent à devenir irritants, et si jamais ils ont le malheur de persister dans notre conscience, ils nous herrissent le poil vite fait. Pas vrai?
En passant, Montesquieu a dit dans ses Pensées : «Il semble qu’il n’y ait point de milieu entre l’excellent et le détestable»…