Tenter d'évaluer une banque, en termes simples

Publié le 28/06/2015 à 15:48

Tenter d'évaluer une banque, en termes simples

Publié le 28/06/2015 à 15:48

Cet écart peut sembler anodin à première vue, mais calculé sur des actifs totaux de 1,8 billions de dollars américains, on obtient une réduction de revenus de 12G$US. La rentabilité de la banque serait grandement améliorée par une hausse des taux. Selon leur dernier rapport financier disponible, une augmentation de 100 points de base (1%) se traduirait par des revenus d'intérêts nets supplémentaires excluant ceux provenant de la négociation de 4,6G$US.

Nous devons toutefois spécifier que cet estimé ne prend nullement compte de la réaction possible des déposants dans un tel cas. Si les taux grimpaient, ceux-ci rechercheraient de meilleures solutions de rechange. La banque n’aurait d’autre choix que d’augmenter les intérêts versés afin de retenir sa clientèle.

Quant au rendement du capital, le retour sur l’équité actuel atteint environ 7%, en annualisant le dernier trimestre. Cette mesure s’avère cruciale à notre avis, car elle déterminera quel ratio nous devrions payer. Par exemple, une banque dont le rendement sur l’équité oscille autour de 6% à long terme ne mérite pas d’être acquise à sa valeur tangible. Si pour 100$ d’équité, vous payez 100$ (soit un ratio de 1x), vous aurez déboursé 17x les bénéfices (100$ / 6$). Cela constitue un ratio cours / bénéfice assez généreux. En revanche, pour 15$ de profits pour chaque tranche de 100$, vous pourriez payer 1,9x, soit 190$. Votre ratio cours / bénéfice se rapprocherait de 13 fois.

Même si vous payez largement plus que la valeur au livre, vous vous retrouvez avec un titre moins cher que le premier (13x contre 17x).

Qu’obtenons-nous pour Bank of America?

Blogues similaires

Encore trop tôt pour sauter dans l’arène

Édition du 14 Juin 2023 | Dominique Beauchamp

ANALYSE. Les banques canadiennes pourraient rester sur le banc des pénalités quelque temps encore.

Bourse: les gains du S&P 500 en 2024 restent fragiles

03/05/2024 | Denis Lalonde

BALADO. Plus de la moitié du gain du S&P 500 lors des quatre premiers mois de 2024 est attribuable à... Nvidia.