Un rachat d'actions suicidaire

Publié le 28/09/2013 à 15:05, mis à jour le 29/09/2013 à 16:14

Un rachat d'actions suicidaire

Publié le 28/09/2013 à 15:05, mis à jour le 29/09/2013 à 16:14

© Leonid Yastremskiy | Dreamstime.com

BLOGUE. Les investisseurs sont souvent attirés par les sociétés qui rachètent leurs actions. Utiliser les surplus de profits pour abaisser le nombre total d'actions contribue à augmenter la valeur de chaque action restante. Par exemple, un rachat de 10% du nombre total se traduit par une hausse de 11% des profits, tout étant égal par ailleurs. Si la moitié des actions étaient acquises, le bénéfice par action grimperait de 100%. 

Malheureusement, certains dirigeants utilisent les rachats de façon agressive, et peuvent mettre en péril une société. Le cas de Select Comfort (SCSS-Q), une société qui fabrique et vend des matelas, nous fournit un bon exemple. Cette société existe toujours, mais elle a vécu des jours sombres alors qu'elle n'était pas préparée à faire face à la crise financière de 2008. 

À la clôture de l'année 2005, le bilan brillait par sa solidité. La société détenait 123M$ de liquidités et aucune dette, contre 121M$ d'équité. Après deux ans de rachats agressifs à la hauteur de 212M$, le bilan démontrait maintenant une faiblesse évidente. Select Comfort avait alors une dette nette de 30M$, et une équité de 24M$! Si nous retranchons les taxes différées pour obtenir l'équité tangible, nous nous retrouvions avec une valeur nette négative à la fin de l'année 2007. 

La cause de ce pétrin

À propos de ce blogue

Patrick Thénière et Rémy Morel sont associés et gestionnaires de portefeuille chez Barrage Capital, une firme montréalaise de gestion d'actifs. www.barragecapital.com

Les investigateurs financiers

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