Pourquoi les plans d'austérité fonctionnent peu

Publié le 18/01/2012 à 00:32, mis à jour le 18/01/2012 à 00:53

Pourquoi les plans d'austérité fonctionnent peu

Publié le 18/01/2012 à 00:32, mis à jour le 18/01/2012 à 00:53

On instaure une vague de nouvelles règles qui limitent la création d'emplois, afin de ''s'assurer'' de ne pas revivre le même cauchemar des années 2008-2009. Pendant qu'un incendie ravage la maison, on demeure à l'intérieur pour dresser des nouvelles consignes afin de prévenir le ''prochain'' incendie. Ainsi, on force les banques européennes à augmenter leurs réserves alors qu'elles n'arrivent pas à se débarrasser des mauvais prêts et des obligations d'état qui grèvent leurs bilans. En ce qui concerne les compagnies d'assurance européennes, elles devront respecter de nouvelles normes d'ici le 30 juin prochain. Elles doivent donc fonctionner en mode de survie, et penser à congédier le plus de gens possible plutôt que d'embaucher et de contribuer à la reprise économique.

Pourquoi les autorités agissent-elles ainsi si ces mesures aggravent la situation? Nous croyons que les motifs politiques l'emportent sur les remèdes nécessaires. Les gens ont été échaudés par la crise et cherchent des coupables. Les gouvernements leur fournissent des têtes à couper afin de calmer leur colère. L'économie n'en retire aucun bénéfice, bien au contraire, mais on gagne la faveur du public de cette façon. Et pour justifier leurs actions, les autorités argumentent à l'effet qu'elles cherchent à éviter qu'une crise semblable ne se reproduise. Mais, est-ce logique de penser qu'il existe un tel risque?

Nous pensons que les probabilités qu'une crise de la même nature survienne à court ou moyen terme s'avèrent extrêmement faibles. Celle à laquelle nous avons assisté fut très dommageable, car presque tout le monde y a participé : les entreprises (prêteurs et emprunteurs), les consommateurs (emprunteurs), les investisseurs (prêteurs) et les gouvernements. Ces derniers ont fortement contribué à la crise par le biais d'institutions paragouvernementales qui encourageaient ou forçaient les banques à prêter à des personnes qui n'étaient pas solvables.

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