Certes, il y aura toujours des excès, mais les autorités veillent davantage. Ainsi, le chef de la direction de MDC Partners, Miles Nadal, vient d'être condamné à remettre à sa société 8,6 M$ US pour des avantages reçus de 2009 à 2014. L'action de MDC a chuté de 28 % lors de la séance du 28 avril.
Aux États-Unis, la Securities and Exchange Commission veut obliger les sociétés inscrites à déclarer dans un tableau facile à comprendre le rapport entre la rémunération des dirigeants et la performance de leur société.
Chez nous, la Coalition canadienne pour une bonne gouvernance planche aussi sur une réforme qui ferait le lien entre la rémunération des dirigeants et la performance de leur société.
La Coalition pourrait s'inspirer de recommandations de l'Institut sur la gouvernance d'organisations privées et publiques (IGOPP), présidée par Yvan Allaire. Cette organisation propose la réduction des options d'achat (jusqu'à leur élimination), la suppression de leurs avantages fiscaux, ainsi que l'«imputabilité» et la responsabilité du conseil d'administration sur le système de rémunération. Selon l'IGOPP, celui-ci devrait se fonder sur des facteurs à la fois qualitatifs et quantitatifs importants pour le bien-être à long terme de l'entreprise.
L'évolution de la rémunération des dirigeants avance certes à pas de tortue, mais la direction est la bonne. Il reste beaucoup à faire, mais la réforme attendue se ferait bien plus rapidement si les actionnaires étaient plus actifs et plus conscients de leur influence réelle et s'ils s'exprimaient davantage.
J'aime
La comédienne Guylaine Tremblay, le journaliste Denis Lessard, le député Patrick Huot et les hommes d'affaires Pierre Dolbec et Carl Bolduc se sont associés à une campagne de financement de 400 000 $ au bénéfice de leur alma mater, l'École secondaire Vanier de Québec, dont le taux de décrochage est de 46 %. Le gouvernement du Québec, la Ville de Québec et des gens d'affaires y aménageront un terrain de soccer au coût de 2,7 millions de dollars. Bravo !
Je n'aime pas
Il arrive que les élus de la Ville de Montréal votent l'attribution d'importants contrats sans qu'ils aient pu en prendre connaissance. Cette pratique va à l'encontre de l'imputabilité des conseillers municipaux et des règles de bonne gouvernance. Le conseiller municipal Guillaume Lavoie a présenté une motion pour que cette pratique cesse. Souhaitons qu'il soit entendu.