Volonté et imagination
Il ne sera pas facile de bloquer l'offre d'Osisko, mais certaines institutions disposent néanmoins de capitaux qui pourraient être utilisés pour former un bloc d'actions significatif et signaler à Goldcorp que le Québec inc. ne veut pas de cette transaction. D'autres stratégies pourraient être déployées (partenariat stratégique, vente de droits sur la production future, etc.) pour garder chez nous l'équipe d'Osisko.
L'action d'Osisko n'est pas un mauvais placement, puisque la mine de Malartic sera exploitée pendant longtemps, qu'elle produira d'importants fonds autogénérés (262 M$ en 2013) qui pourront être utilisés pour mettre en valeur d'autres propriétés. Sa dette à long terme est très faible (14 % de l'avoir). La productivité de la mine s'améliore constamment, comme en fait foi son coût de production, qui est passé de 892 $ l'once au printemps 2012 à 713 $ au dernier trimestre de 2014.
On a laissé aller Alcan, Inco et Falconbridge, mais on a sauvé Potash et envoyé un signal au sujet de Rona. Peut-on faire ce qu'il faut pour protéger Osisko ?
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Selon un récent sondage CROP-La Presse, 64 % des électeurs et 21 % des péquistes ne veulent pas d'un référendum sur l'indépendance du Québec. Ce résultat envoie un message non équivoque dans le contexte politique et économique actuel.
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La fiducie sans droit de regard que créerait Pierre Karl Péladeau pour héberger l'empire médiatique qu'il contrôle s'il devient ministre est insuffisante pour prévenir les conflits d'intérêts. La propriété d'une telle société et l'exercice d'une responsabilité ministérielle au sein d'un gouvernement sont incompatibles. Il en va ainsi pour d'autres hauts dirigeants de grandes organisations qui abandonneraient leur poste pour devenir ministre et qui garderaient le droit d'y revenir. Faire des choix est parfois difficile, mais il faut en assumer les conséquences. On ne peut pas tout avoir.