François Pouliot: Combat Couche-Tard-CSN, Alain Bouchard ira-t-il plus loin?

Publié le 07/04/2011 à 14:47, mis à jour le 09/04/2011 à 09:20

François Pouliot: Combat Couche-Tard-CSN, Alain Bouchard ira-t-il plus loin?

Publié le 07/04/2011 à 14:47, mis à jour le 09/04/2011 à 09:20

Pourquoi ne pas avoir frappé plus fort?

C’est la question qui se pose.

L’intention de Couche-Tard n’est pas facile à décrypter.

Est-elle maintenant prête à accepter la présence d’un syndicat dans certains établissements, mais en train de clairement indiquer qu’il n’y a pratiquement pas d’espace de négociation pour de futures conventions?

Tente-t-elle plutôt de préserver son image de marque au Québec (un bon citoyen corporatif ne s’expose pas à une violation potentielle des lois) tout en souhaitant que le geste fera peur aux autres et qu’ultimement tout le monde retraitera? Après tout, Walmart vient de réussir à désyndicaliser son établissement de Saint-Hyacinthe.

Par feeling, on tablerait davantage sur la deuxième hypothèse, mais pas nécessairement sur ses chances de succès.

La CSN apparaît vraiment déterminée sur ce combat. Contrairement à un Walmart où il faut convaincre pas mal de monde, il est en outre plus facile de prendre le contrôle de petites unités décentralisées, particulièrement lorsque leur main-d’œuvre est majoritairement constituée de jeunes. C’est un moment de la vie où on est en effet généralement réceptif au discours syndical. Même Pierre Karl Péladeau lorsqu’il était en âge d’occuper dans un Couche-Tard, avait une pensée assez rapprochée de celle des « camarades ».

Bref, on voit mal comment Couche-Tard ne devra pas frapper plus fort. Et annoncer d’autres fermetures.

Couche-Tard est-elle à risque si elle frappe plus fort?

À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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