Qu'adviendra-t-il des autres stimuli?
Sur les taux d'intérêt, on peut avoir de l'inquiétude, mais une inquiétude modérée. S'ils remontent ce devrait être parce que l'économie tournera plus rondement. Et qu'il y aura plus d'emplois et de meilleurs salaires. Attention, une remonté n'est pas assurément positive. Une poussée extraordinaire et soutenue du pétrole et l'on est cuit. Les taux remonteraient, sans que l'on soit plus riche. Mais, bon, pour l'instant la plupart s'entendent pour dire que la poussée pétrolière est temporaire.
C'est un peu plus préoccupant du côté déficit. À plus de 10 fois le PIB, le déficit US actuel est insoutenable. Et il faut s'y attaquer dès maintenant est encore venue dire il y a quelques jours Standard & Poor's.
Monsieur Bernanke perçoit bien le risque associé à quitter le rouge. Ce n'est pas pour rien que lorsqu'interrogé sur ce que le gouvernement américain devrait faire avec son manque à gagner, il a rapidement indiqué que la solution devait en être une à long terme.
L'administration Obama présente actuellement un plan de 4000 milliards $ US pour compresser le déficit américain sur 12 ans, plan qui, à terme, devrait laisser un déficit équivalent à 2-2,5% du PIB. Les Républicains voudraient notamment un plan plus court sur 10 ans.
Monsieur Bernanke doit prier
Dix ou douze ans, c'est long.
La reprise actuelle peut-elle tenir aussi longtemps?
La demande est assurément dans la prière de Ben Bernanke.
Parce que la loi de la probabilité n'apparaît pas favorable. Et que si la reprise ne tient pas, il risque de ne plus y avoir beaucoup de moyens de stimulation disponibles.