Bombardier: la R&D pourrait-elle quitter le Québec?

Publié le 12/08/2014 à 18:04

Bombardier: la R&D pourrait-elle quitter le Québec?

Publié le 12/08/2014 à 18:04


Qui a raison au plan pratique?

L'offensive de l'Ordre des ingénieurs sent à première vue le protectionnisme et l'intérêt des membres plutôt que l'intérêt public. Personne ne croit que Bombardier engage du personnel incompétent et il faut voir le CV de quelques-uns des employés pour constater que, même s'ils ne sont pas inscrits, ils ont mené des études à des écoles d'ingénierie. À noter qu'un certain nombre d'entre eux viennent de l'étranger.

En revanche, l'Ordre ne peut pas non plus faire preuve de favoritisme et mettre en veilleuse ses responsabilités pour Bombardier tout en continuant de les exercer pour les autres sociétés. L'enquête s'est amorcée à la suite de signalements, il était difficile pour l'Ordre de ne pas enquêter et faire appliquer la loi.

(ST)Les 2200 emplois sont-ils à risque?

Apparemment un comité de travail a été formé entre l'Ordre des ingénieurs et des représentants de Bombardier afin de tenter de trouver une solution. Le dépôt des infractions s'expliquerait par le fait que le délai pour poursuivre allait être prescrit.

Bombardier précisait mardi après-midi qu'un transfert de la R&D ailleurs était une des options parmi d'autres et pas la première.

Malgré la formation du comité de travail avec l'Ordre, elle maintenait toutefois qu'elle n'avait pas à alourdir ses processus.

L'écart des positions semble important.

Il serait étonnant que 2 200 emplois quittent le Québec sur cette dispute, mais un certain nombre est certainement à risque.

Cette affaire pourrait ultimement se retrouver à l'Assemblée nationale.

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À propos de ce blogue

Diplômé en droit de l'Université Laval, François Pouliot est avocat et commente depuis plusieurs années l'actualité économique et financière. Il a été chroniqueur au Journal Le Soleil, a collaboré au Globe and Mail et dirigé les sections économiques des différentes unités de Quebecor Media, notamment la chaîne Argent. Au cours de sa carrière, il a aussi fait du journalisme d'enquête ce qui lui a valu quelques distinctions, dont le prix Judith Jasmin. La Bourse Southam lui a notamment permis de parfaire son savoir économique à l'Université de Toronto. François a de même été administrateur de quelques organismes et fondation. Il est un mordu des marchés financiers et nous livre son analyse et son point de vue sur diverses sociétés cotées en bourse. Québec inc. sera particulièrement dans sa mire.

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