Les liquidités et les profits à la rescousse
Cette fois toutefois, les Bourses bénéficient de l’assouplissement monétaire synchronisé des banques centrales.
Ce qui fait dire à M. Roberge que les investisseurs ne devraient pas se formaliser d’un recul des marchés après une hausse de 5 % pour le S&P 500 en trois semaines, et un gain de 13 % en 2012.
Son collègue Tony Dwyer, le stratège américain de Canaccord Genuity, estime que les Bourses bénéficient d'un autre point d’appui : les bénéfices des entreprises américaines font aussi meilleure figure que prévu grâce à une hausse inattendue des revenus, au quatrième trimestre de 2012.
Jusqu’à maintenant, 14 % des entreprises du S&P 500 ont dévoilé leurs résultats. Quelque 68 % d’entre elles augmentent leurs revenus plus que prévu.
C’est un renversement par rapport aux deux trimestres précédents : les deux-tiers des entreprises avaient alors raté la cible des revenus des analystes.
Pour la première fois depuis trois ans, les analystes augmentent aussi leurs prévisions de croissance des bénéfices, indique pour sa part Ed Sollbach, stratège quantitatif chez Valeurs mobilières Desjardins.
Les analystes prédisent désormais une hausse de 13,8 % des bénéfices des entreprises du S&P 500 en 2013, tandis qu’ils prédisaient une hausse de 13,3 % il y a deux mois, précise M. Sollbach.
Si la Bourse se repliait, ce serait une nouvelle occasion d’achat, fait valoir M. Dwyer, qui prévoit que le S&P 500 s’appréciera d'encore 10 %, d’ici la fin de 2013.
« La Bourse baigne toujours dans des conditions idéales puisque les données économiques s’améliorent, mais pas trop pour inciter les banques centrales à retirer leur assouplissement monétaire », écrit-il.
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