Mooney: Sears, un enthousiasme que je ne comprends pas

Publié le 30/05/2013 à 10:22, mis à jour le 30/05/2013 à 11:05

Mooney: Sears, un enthousiasme que je ne comprends pas

Publié le 30/05/2013 à 10:22, mis à jour le 30/05/2013 à 11:05


La direction a annoncé qu’elle songeait à vendre ses activités de garantie en tout ou en partie dans le but de lever 500M$US en capital additionnel.

Et c’est là le point faible majeur, selon moi. En effet, les gestionnaires qui font confiance à Sears vous diront que c’est un «asset play», dans le sens que l’ensemble des actifs vaudrait beaucoup plus cher que la valeur boursière actuelle, en partie en raison des actifs immobiliers.

Pour réaliser cette valeur, M. Lampert vend des morceaux de Sears depuis quelques années, comme des magasins avec l’immobilier sous-jacent et des filiales.

Toutefois, cela ressemble davantage à une société qui vend des actifs pour rester en vie que pour créer de la richesse.

Comme l’analyste Gary Balter, de Credit Suisse, l’écrivait récemment, lors du premier trimestre, Sears a perdu 4% de ses ventes parce qu’elle avait vendu des magasins. Ce 4% de revenus perdus a provoqué une baisse des bénéfices de 36%, ce qui signifie que la direction vend de ses meilleurs magasins.

Pourtant, ces ventes n’ont pas encore gonflé son bilan, bien au contraire. Sa dette totale atteignait 3,8G$US au 4 mai 2013 à comparer à 3,1G$US en février 2013. Cela se compare à 3,4G$ au 28 janvier 2012. La dette augmente donc malgré les ventes d’actif.

Il ne faut pas oublier que Sears a des obligations de 2,6G$US relatives aux programmes de retraite de ses employés.

Tout cela par rapport à un avoir des actionnaires de 2,9G$US (4,5G$US, il y a un an).

C’est pas mal lourd pour une société qui a perdu de l’argent lors de ses deux dernières années.

Vous comprenez pourquoi j’ai mes doutes et surtout, pourquoi je ne comprends pas l’enthousiasme de tant d’investisseurs face à ce titre.

Bernard Mooney

 

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