Les raisons d'assister à l'assemblée de Berkshire Hathaway


Édition du 10 Mai 2014

Les raisons d'assister à l'assemblée de Berkshire Hathaway


Édition du 10 Mai 2014

Gestion ultra décentralisée

Le conglomérat se distingue par sa gestion décentralisée. Les deux dirigeants ont abordé cet aspect plusieurs fois.

M. Buffett a pris le temps d'expliquer que la décentralisation «à la Berkshire Hathaway» a certes des désavantages. «Nous sommes incapables de mesurer comment notre approche a permis à des dizaines et des dizaines de personnes de réaliser de grandes choses, parce que nous les avons laissés libres.»

Berkshire n'a pas de service des ressources humaines, ce qui est impensable pour la plupart des entreprises. «Selon les normes du reste du monde, nous faisons trop confiance. Mais cette culture de confiance méritée fonctionne», a ajouté M. Munger.

M. Buffett s'est fait demander quelles étaient les faiblesses de l'entreprise. «Je prends du temps à effectuer des changements de dirigeants», a-t-il répondu. Pour illustrer ce point, Charlie Munger a raconté que les deux partenaires ont participé au transfert d'un dirigeant d'une filiale directement à une maison spécialisée dans les soins de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.

Puisque le modèle de Berkshire Hathaway est si brillant, pourquoi n'est-il pas plus imité ? «La lenteur répugne les gens plus que n'importe quoi», a dit M. Buffett en faisant allusion au fait que son approche est fondée sur l'enrichissement à long terme, sans précipitation.

Coca-Cola : une abstention qui fait jaser

La réussite de ces deux investisseurs repose d'abord et avant tout sur la rationalité. Cette dernière est facile à exprimer par écrit, mais plus difficile à vivre au quotidien.

En terminant, M. Buffett est revenu sur les facteurs qui motivent sa décision de s'abstenir de voter sur le nouveau programme de rémunération de Coca-Cola. En un mot, il préfère ne pas déclarer la guerre à une direction qu'il apprécie, et soutient que son abstention a suffi à faire passer son message.

Précision

Une erreur s'est glissée dans le tableau «Ces titres ont grandement enrichi leurs actionnaires» qui accompagnait mon texte «Comment faire 100 fois son argent en Bourse», publié le 26 avril. Basé sur Bloomberg, il était écrit que le rendement du Canadien National avait été de 14 407 % sur 20 ans. Or, le titre du CN a été inscrit en Bourse en 1995. Le rendement est plutôt de 3 612 % depuis le 11 novembre 1995.

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