Blogue. Le quotidien financier The Wall Street Journal publie ce matin une nouvelle à l’effet que le marché mondial des devises continue sa forte croissance.

Il se transige actuellement pour 4 000 milliards de dollars (G$) US de devises à chaque jour. C’est 20 % de plus que le 3 300 G$ US de 2007, selon Banks of International Settlements. En 1998, c’était 1 500 G$ US.

L’aspect positif de cette nouvelle, c’est qu’il s’agit d’une démonstration concrète de la mondialisation accrue des échanges commerciaux. Et contrairement à ce que plusieurs tentent de vous faire croire, la mondialisation est un puissant mouvement d’enrichissement pour tous.

C'est également une preuve de la mondialisation grandissante du placement, ce qui est également une bonne chose. De plus en plus, le monde est à la portée de l’investisseur, multipliant les choix et les possibilités.

Par contre, une partie de ces transactions s’explique par la spéculation grandissante dans le marché des devises. Plusieurs investisseurs, déçus par les piètres rendements boursiers des dernières années, se tournent vers des placements différents («alternatifs» qu’ils disent dans le jargon), offrant potentiellement plus de chance de faire de l’argent.

Vous me connaissez : je ne veux pas faire de peine à qui que soit, mais ceux qui pensent qu’il est facile de faire de l’argent à spéculer sur les devises rêvent en couleurs.

C’est un marché capricieux au possible et très difficile à mater.

Cela me rappelle une anecdote personnelle. Il y a une couple d’années, une personne que je connais bien m’a lancé: « J’ai fait venir un logiciel d’un courtier et je me lance dans les devises... ».

Elle n’a pas eu le temps de finir que je répliquais :

« Pour qui te prends-tu ? Tu vas affronter les Goldman Sachs de ce monde, toi, avec ton petit logiciel dans ton sous-sol…C’est démentiel…».

Pas besoin de vous préciser que la conversation a été très courte!

Bernard Mooney