Le consommateur, l'arme secrète de l'économie américaine


Édition du 23 Mai 2015

Le consommateur, l'arme secrète de l'économie américaine


Édition du 23 Mai 2015

Un portrait beaucoup plus sombre au Canada

De son côté, l'économie canadienne est en moins bonne posture, car elle subit davantage les répercussions de la baisse du prix de l'énergie et de la contreperformance du secteur des ressources naturelles. Contrairement au consommateur américain, le consommateur canadien n'a pas amélioré sa situation financière lors des dernières années.

Le niveau d'endettement des ménages canadiens a atteint un nouveau sommet au quatrième trimestre de 2014, le ratio de la dette des ménages par rapport au revenu disponible atteignant 163,3 %, selon Statistique Canada. Autrement dit, au quatrième trimestre, les ménages avaient contracté environ 1,63 $ de dette pour chaque dollar de revenu disponible.

C'est le troisième trimestre consécutif où le taux de croissance du revenu disponible est plus faible que celui de la dette des ménages sur le marché du crédit.

Si cela est contraire à ce qui se passe aux États-Unis et malgré les sonnettes d'alarme qu'on entend souvent concernant l'endettement canadien, il ne faut pas oublier qu'en raison des faibles taux d'intérêt, le ratio du service de la dette des ménages continue à osciller autour du plus bas niveau observé jusqu'à maintenant (ce ratio correspond aux intérêts versés sur les emprunts hypothécaires et non hypothécaires des ménages, divisés par le revenu disponible).

Autrement dit, malgré l'endettement élevé, il coûte moins cher qu'auparavant de faire face à ses obligations financières. Cela place les consommateurs dans une situation à risque si les taux augmentent, certes, mais on dit cela depuis plusieurs années.

En fait, l'économie canadienne dépend davantage des consommateurs américains. Si ces derniers ouvrent leurs goussets, selon toute probabilité, nos entreprises exportatrices en profiteront.

À plus long terme, tout est donc en place pour que la croissance nord-américaine reprenne de la vigueur, au point de surprendre bien des observateurs.

Blogues similaires

Canada Goose : le coup de froid

Édition du 26 Janvier 2019 | François Pouliot

CHRONIQUE. Le Canada a bon nom à l'étranger. Utilisons-le pour tenter de donner du levier à nos produits. Bonne ...

Shopify: prochaine victime de la malédiction boursière canadienne?

BLOGUE INVITE. Shopify est-elle différente des Nortel, Research in Motion, Valeant, Barrick Gold et autres?

Encore trop tôt pour sauter dans l’arène

Édition du 14 Juin 2023 | Dominique Beauchamp

ANALYSE. Les banques canadiennes pourraient rester sur le banc des pénalités quelque temps encore.