Faut-il s'inquiéter du volume de transactions?

Publié le 19/04/2012 à 09:15, mis à jour le 19/04/2012 à 09:11

Faut-il s'inquiéter du volume de transactions?

Publié le 19/04/2012 à 09:15, mis à jour le 19/04/2012 à 09:11

BLOGUE. En mars, le volume moyen de transactions aux États-Unis (toutes les bourses américaines) a été le plus faible depuis décembre 2007, avec une moyenne de 6,59 milliards d’actions par jour, selon une étude faite Ana Avramovic, analyste financier chez Credit Suisse.

Pendant le premier trimestre de 2012, le nombre d’actions qui a changé de mains à chaque jour a reculé de 10 % par rapport à 2011.

Or, c’est un phénomène mystérieux dans le contexte d’un marché qui s’est apprécié de plus de 10% lors des trois premiers mois de 2012. Habituellement, plus les indices grimpent, plus le volume s’accentue. C’est loin d’être le cas actuellement. Ce qui provoque plusieurs débats.

En effet, plusieurs experts se demandent comment se fait-il que l’activité est si réduite alors que nous sommes dans la quatrième année d’un marché boursier.

«Il est possible qu’une préférence grandissante pour d’autres catégories d’actif attire des capitaux qui auraient été destinés habituellement vers la Bourse», explique Madame Avramovic dans sa recherche. Elle précise par exemple que l’activité dans les options et les marchés à terme a atteint des niveaux records en 2011. Le marché des options a brisé des records pour la neuvième année consécutive, selon Pete Najarian, co-fondateur de TradeMonster.com, une firme de courtage active dans les options et les actions.

Pour moi, il n’y a pas de mystère. Les actions, malgré leur performance éclatante, demeurent une catégorie d’actif détestée, autant par les investisseurs individuels que les institutions. Par exemple, les investisseurs ont encore retiré de l’argent des fonds d’actions aux Etats-Unis depuis le début de l’année, malgré la performance des principaux indices boursiers. Et ils achètent des fonds obligataires avec ce capital!

Incroyable, mais vrai.

En fait, les investisseurs de tout acabit ont été profondément échaudés par la Bourse depuis 2000. Les cicatrices sont profondes et il faudra probablement une génération avant qu’elles guérissent vraiment.

De mon point de vue, il s’agit d’une excellente nouvelle, qui nourrit mon optimisme pour les actions à long terme.

Bernard Mooney

 

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