Le Canada dans le premier quartile du G20

Publié le 31/08/2013 à 00:00

Le Canada dans le premier quartile du G20

Publié le 31/08/2013 à 00:00

Le Canada serait l'un des meilleurs pays du G20 où démarrer une entreprise, selon une étude du cabinet Ernst & Young.

«Les entrepreneurs canadiens opèrent dans un environnement qui favorise grandement leurs activités. Les coûts liés au démarrage d'une entreprise au Canada sont parmi les plus bas des pays du G20, alors que les entrepreneurs passent moins de temps à s'occuper de leurs impôts, bénéficient d'une main-d'oeuvre abordable et ont un meilleur accès au financement que dans d'autres nations», souligne Ernst & Young (EY) dans son Baromètre de l'entrepreneuriat du G20 2013.

L'étude visait à mesurer dans quelle mesure les membres du G20 constituaient des environnements propices à la création d'entreprises selon cinq critères : l'accès au financement, la culture entrepreneuriale, les impôts et la réglementation, l'éducation et la formation, et la coordination du soutien.

«Les résultats de l'étude sont très positifs pour le Canada. Mais nous ne pouvons pas nous asseoir sur nos lauriers. Le pays doit prendre connaissance de ses forces et de ses faiblesses et agir pour continuer d'être un leader dans le domaine. Les entrepreneurs savent à présent que le pays possède un bel écosystème pour favoriser l'éclosion de leur entreprise», soutient Coleen McMorrow, associée et directrice du programme de l'Entrepreneur de l'année chez EY.

Le financement inquiète

Malgré l'écosystème entrepreneurial favorable du Canada, le sondage d'EY révèle que près de trois entrepreneurs canadiens sur quatre (73 %) ont toujours du mal à obtenir un financement bancaire. Pourtant, le Canada se classe au 4e rang des environnements les plus favorables à l'obtention de financement parmi les pays membres du G20. Comment expliquer une telle situation ? «Nous devons mieux éduquer nos jeunes entrepreneurs afin de leur enseigner quelle est la meilleure source de financement en tenant compte du stade de développement de leur entreprise. Certains ont le réflexe d'aller à la banque pour obtenir du financement au moment de lancer leur entreprise. Or, ce n'est peut-être pas l'option à privilégier. Les entrepreneurs qui démarrent leur entreprise devraient plutôt se tourner vers leurs proches, les anges financiers, les fonds de capital investissement ou de capital de risque», explique Mme McMorrow.

Cette dernière ajoute par exemple que les banques ont une plus grande aversion au risque que les fonds d'amorçage.

Le Canada deuxième pour ce qui est de la paperasse

Le Canada fait également bonne figure du côté de la paperasse administrative, se classant au 2e rang de tous les membres du G20, derrière l'Arabie saoudite. Selon l'étude, les dirigeants canadiens d'entreprises en démarrage passeraient en moyenne 131 heures pour se conformer aux réglementations du pays, alors que la moyenne des pays du G20 est de 347 heures !

L'étude vient donc défaire le mythe de la surcharge administrative des entreprises canadiennes. «Le fardeau des entrepreneurs canadiens est moindre que chez les autres membres du G20, sauf un. Cela explique en grande partie pourquoi il faut moins de temps et moins d'argent pour démarrer une entreprise au pays qu'ailleurs», affirme Coleen McMorrow.

Le document précise qu'il faut environ 5 jours pour démarrer une entreprise au Canada, par rapport à 22 jours pour la moyenne des pays du G20. De plus, il en coûterait seulement 0,4 fois le salaire moyen par habitant pour démarrer une entreprise au Canada, comparativement à 9,4 pour la moyenne du G20.

Manque de coordination

Le document d'EY affirme que le Canada, qui se classe au 16e rang, est à la traîne quant à la coordination entre les différents intervenants entourant le démarrage d'entreprises.

«Le Canada a besoin de plus de coordination entre les entreprises, les gouvernements, les investisseurs, les accélérateurs, les mentors et les entrepreneurs. C'est la colle qui soude tous les autres piliers», explique Mme McMorrow.

L'étude d'EY ajoute que le taux de travailleurs indépendants est relativement faible au Canada. Cela signifie que le pays pourrait encourager davantage de personnes à fonder leur entreprise en tirant avantage de l'environnement favorable qui est mis à leur disposition.

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