Une usine au Sud pour contrer le protectionnisme

Publié le 17/11/2012 à 00:00

Une usine au Sud pour contrer le protectionnisme

Publié le 17/11/2012 à 00:00

La montée du protectionnisme aux États-Unis devrait se poursuivre avec la réélection de Barack Obama, et des fournisseurs québécois du secteur du transport prennent les devants. Ils s'organisent en vue d'implanter un centre d'assemblage dans l'État de New York, qui leur permettra de s'adapter au renforcement du Buy America Act dans le transport public.

«Nous venons de lancer une étude pour estimer la faisabilité et les coûts d'un tel projet. Mais nous avons la volonté de le faire», dit Jean Simard, directeur exécutif du Pôle d'excellence québécois en transport terrestre. L'organisme, qui représente l'ensemble de l'industrie québécoise, pilote ce projet.

L'idée consiste à louer un entrepôt, sans doute dans la région de Plattsburgh, pour y regrouper des activités d'assemblage d'une douzaine de fournisseurs. Cela leur permettrait de respecter les exigences de contenu local aux États-Unis.

«La R-D, l'ingénierie et l'administration principale resteraient au Québec», assure Jean Simard.

Le processus de sélection des fournisseurs (de petits Tiers One et des Tiers Two, comme on dit dans l'industrie) n'est pas encore terminé. Il s'agirait d'entreprises qui n'ont pas les reins assez solides pour ouvrir leur propre usine aux États-Unis.

L'appui des grands de l'industrie

Si les résultats de l'étude sont concluants, le centre d'assemblage pourrait être opérationnel dès l'automne 2013. Les principaux donneurs d'ordres de l'industrie du transport terrestre présents au Québec et aux États-Unis (Bombardier Transport, Nova Bus et Alstom) appuient cette initiative, qui concerne leurs propres fournisseurs, selon Jean Simard. Chez Bombardier, le porte-parole Marc Laforge salue ce projet, en soulignant que les fournisseurs d'ici doivent s'adapter à la nouvelle donne aux États-Unis. «Les demandes de contenu local dans les projets de transport public seront de plus en plus élevées.»

Alstom et Novabus ont refusé de commenter ce dossier.

Actuellement, le Buy America Act fixe le seuil minimal à 60 % pour l'ensemble des projets, comme la construction d'un train de banlieue ou un métro. Cela dit, dans leurs appels d'offres, des sociétés de transport public, comme BART à San Francisco, commencent à accorder plus de points aux soumissionnaires qui présentent des projets comportant un maximum de contenu local.

De plus, concernant les projets de train rapide (jusqu'à 125 mi/h ou 201 km/h), le gouvernement américain exige 100 % de contenu local pour certains composants, comme les fenêtres, les portes ou le système d'échangeur d'air. Ces règles ont déjà été appliquées dans des projets en Illinois et en Californie.

Enfin, le Federal Transit Administration, une agence du ministère américain des Transports, souhaite porter de 60 à 100 % le contenu local exigé pour les pièces de rechange. Dans leurs commentaires présentés en juin à la FTA, Bombardier, Alstom et Volvo (propriétaire de Nova Bus) lui ont demandé de renoncer à ce projet.

LinkedIn: http://ow.ly/eydGl

@la_monde @francoisnormand

À la une

Bourse: Wall Street termine en hausse, le Nasdaq à un record

Mis à jour le 14/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a quant à elle terminé dans le rouge.

Bourse: les gagnants et les perdants du 14 mai

Mis à jour le 14/05/2024 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.

À surveiller: Premium Brands Holding, Wesdome et GDI

Mis à jour le 14/05/2024 | Catherine Charron

Que faire avec les titres de Premium Brands Holding, Wesdome et GDI? Voici des recommandations d'analystes.