Qui a gagné combien en 2011

Publié le 26/05/2012 à 00:00, mis à jour le 24/05/2012 à 09:03

Qui a gagné combien en 2011

Publié le 26/05/2012 à 00:00, mis à jour le 24/05/2012 à 09:03

LASSONDE

Après l'acquisition de Clement Pappas en août 2011, Lassonde a augmenté le salaire de base de sa haute direction de 23 % en moyenne «afin d'établir une équité en matière de rémunération» entre ses dirigeants canadiens et américains. Comme les primes annuelles et la valeur des régimes de retraite sont calculées par rapport au salaire de base, cette hausse les augmente du même coup. Fait rare, le comité des ressources humaines et de rémunération de Lassonde comprend trois membres non indépendants : Nathalie Lassonde, Pierre-Paul Lassonde et Luc Provencher, en plus de trois membres indépendants. Les deux premiers «se sont retirés de la réunion lorsque des questions les concernant ont été abordées», assure l'entreprise dans sa circulaire.

CORPORATION MINIÈRE OSISKO

La société aurifère est maintenant en mode production, et le conseil d'administration a modifié la structure de rémunération pour refléter «l'évolution vers une société plus mature». Le conseil a majoré les salaires de base (+ 39 % pour Sean Roosen, le pdg), mis en place un régime d'unité d'actions liées au rendement et réduit les octrois d'options. Ces augmentations de salaire sont les premières depuis janvier 2008. Pour souligner le début de la production, l'entreprise a remis aux membres de la haute direction une prime spéciale équivalant au double de leur salaire annuel en juillet 2011. L'entreprise est l'une des seules à adopter une approche «d'équipe», avec des objectifs communs pour tous les membres de la haute direction.

AIR CANADA

Calin Rovinescu, pdg d'Air Canada, a reçu une prime de maintien en fonction de 5 M$ le 31 mars 2012, montant qui lui avait été promis au moment de son embauche en avril 2009. Il jouit d'autre part d'une clause antidilution : si le transporteur en difficulté devait émettre des actions, «le nombre d'options que détient M. Rovinescu augmentera de sorte à continuer de représenter 1 % du nombre total d'actions émises et en circulation ou, dans certains cas, il recevra une contrepartie économique équivalente choisie par le conseil d'administration.»

COGECO

Louis Audet a reçu une prime correspondant à 137 % de sa prime cible, les résultats de Cogeco étant «nettement supérieurs à la cible». Cette prime cible avait été haussée de 75 % à 95 % de son salaire de base pour l'exercice terminé le 31 août 2011.

TRANSCONTINENTAL

Le conseil d'administration de Transcontinental (éditeur du journal Les Affaires) a augmenté le salaire de base de François Olivier, son pdg, de 10 % au 1er janvier 2011 (8 % en janvier 2012), soulignant sa contribution «à l'excellente performance de la Société» et «l'écart important par rapport au salaire de base médian de son groupe de comparaison». M. Olivier a également reçu un boni de 1,3 M$, soit 162,4 % de son boni cible, parce qu'il a dépassé les objectifs établis en début d'exercice. À compter de janvier 2012, sa prime cible passe de 125 % à 200 % de son salaire de base. Le conseil d'administration a de plus octroyé à M. Olivier un boni discrétionnaire de 250 000 $ pour le remercier de son travail dans le cadre d'acquisitions.

Benoit Huard, qui a annoncé à la fin d'octobre 2011 son départ à titre de vice-président et chef de la direction financière, recevra une indemnité de 850 608 $. Rémi Marcoux, qui n'est plus président exécutif du conseil depuis février 2012, reçoit pour sa part une prestation de retraite annuelle globale de 712 000 $.

GROUPE CANAM

Marc Dutil, président et chef de l'exploitation, reçoit une rémunération moindre que son père Marcel, qui agit comme président du conseil et chef de la direction.

Le premier s'est vu octroyer un total de 498 328 $ et le deuxième, 683 700 $. Marcel Dutil a pris sa retraite comme chef de la direction le 31 décembre 2011 ; il recevra des prestations de retraite annuelles de 602 000 $.

Par ailleurs, comme l'entreprise beauceronne n'a pas atteint ses objectifs de rentabilité, aucun des hauts dirigeants n'a reçu de prime au dernier exercice.

PRODUITS FORESTIERS RÉSOLU

Richard Garneau, pdg de la papetière anciennement connue sous le nom d'AbitibiBowater, a renoncé à une attribution d'unités d'actions d'une valeur de 406 051 $. Par ailleurs, deux cadres ont quitté l'entreprise durant l'exercice. William Harvey, premier vice-président et chef des affaires financières, a cessé d'être employé le 31 août 2011 et est demeuré consultant jusqu'au 31 mars 2012. Pierre Rougeau, vice-président directeur, exploitations et ventes, a démissionné le 17 janvier 2011 ; il a agi comme conseiller spécial de la direction jusqu'au 31 mars 2011, puis comme consultant jusqu'au 30 novembre 2011. Ils ont reçu respectivement une indemnité de cessation d'emploi et des vacances accumulées totalisant 1 379 127 $ et 814 216 $, et des honoraires de consultation de 160 000 $ et 228 620 $.

BANQUE NATIONALE

Le conseil d'administration de la Banque Nationale a approuvé des modifications structurelles à la rémunération totale de Louis Vachon, son pdg, pour «reconnaître sa performance et corriger l'écart existant avec la médiane du marché de référence», peut-on lire dans la circulaire. Cet écart, arguent les administrateurs, n'est pas dans l'intérêt à long terme de la Banque, «eu égard notamment à sa capacité d'attirer les meilleurs candidats». La rémunération cible totale de M. Vachon augmente ainsi de 29 % par rapport à 2010, à 7 M$, s'il atteint les objectifs ; il pourra recevoir plus s'il dépasse ceux-ci. En 2011, le conseil a ajusté la prime annuelle du pdg de 300 000 $, à 1,8 M$, «dans le cadre de son pouvoir discrétionnaire».

TRANSAT A.T.

Nelson Gentiletti a démissionné de son poste de chef de l'exploitation le 10 octobre 2011. Il a reçu une indemnité de départ de 1,5 M$, conformément à une convention d'emploi signée moins de deux ans plus tôt, en janvier 2010. Michael Dilollo, président de Transat Tours Canada, est quant à lui parti avec une indemnité totale de 742 908 $. Par ailleurs, le salaire de base de tous les membres de la haute direction a été majoré de 2 % en janvier 2011. Le conseil a voté un gel de salaire pour l'année 2012 et a mis en place un boni spécial «afin de compenser le gel de salaire des cadres (niveaux 1 à 14) et la hausse de l'indice du coût de la vie». Ni Jean-Marc Eustache ni les autres hauts dirigeants n'ont reçu de prime en espèces en 2011.

MINES RICHMONT

Martin Rivard, qui a démissionné de son poste de pdg en février 2012, a reçu une indemnité de départ de 1,8 M$ - qui n'est pas incluse dans la rémunération de 2011 puisqu'elle est versable dans l'exercice en cours. En cas de changement de contrôle - défini comme survenant lorsqu'une tierce partie acquiert plus du tiers des actions à droit de vote -, les dirigeants autres que le pdg auraient droit à un moment forfaitaire équivalant à deux fois leur rémunération totale annuelle moyenne. Le président exécutif du conseil, Greg Chamandy, aurait également droit à une indemnité de départ, équivalant à une fois son salaire de base annuel (235 000 $).

DOLLARAMA

Plusieurs changements dans la structure de rémunération du détaillant à bas prix. Le salaire de base de Larry Rossy a augmenté de 25 % (de 400 000 $ à 500 000 $), mais sa prime cible est passée de 150 % à 110 % de son salaire. Les objectifs de rendement individuels de tous les hauts dirigeants ont été supprimés, les primes sont désormais établies uniquement en fonction du rendement de l'entreprise, et le plafond des primes a été éliminé. La prime cible sera dorénavant calculée selon l'atteinte du bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA), sans maximum. «Ces changements visent à faire correspondre les efforts des hauts dirigeants et la création de valeur actionnariale, étant donné que la Société est encore dans une phase de croissance, et à éliminer la subjectivité du processus», peut-on lire dans la circulaire. Le BAIIA a augmenté de 26,2 % au dernier exercice (l'objectif était de 13,2 %), et les dirigeants ont reçu 250 % de leur prime cible.

RONA

Claude Guévrin a reçu une indemnité totale de 828 512 $, soit 18 mois de salaire et autres avantages, lorsqu'il a quitté son poste de vice-président et chef de la direction financière, en juin 2011.

VÊTEMENTS DE SPORT GILDAN

Comme le fabricant de vêtements de sport a réalisé un rendement de l'actif de 27,1 % et une croissance du bénéfice par action de 20,4 %, deux mesures au-dessus des objectifs, ses hauts dirigeants ont reçu 183 % de leur prime (en espèces) cible. Le conseil a d'autre part majoré le régime d'intéressement à base d'actions. À compter de 2012, Glenn Chamandy, le pdg, pourra recevoir 300 % plutôt que 100 % de son salaire de base en unités d'actions s'il atteint ses objectifs ; la cible passe de 65 % à 100 % pour le directeur des finances et de 50 % à 100 % pour les autres dirigeants.

GROUPE BMTC

Le détaillant de meubles - propriétaire des enseignes Brault & Martineau, Ameublement Tanguay et EconoMax - a modifié son programme de rémunération à compter du 1er janvier 2011, et a ainsi éliminé les primes au rendement et augmenté en contrepartie les salaires de base des dirigeants touchés. L'entreprise est une des rares à ne pas se référer à un groupe de comparaison quand vient le moment d'établir la rémunération. Elle n'a pas non plus de règle d'attribution automatique d'options. Aucune n'a été octroyée en 2011.

INDUSTRIELLE ALLIANCE

Les dirigeants de l'assureur ont dépassé la plupart de leurs objectifs de rendement, mais ont dû néanmoins dire adieu à leur boni. Même si elle ne représente que de 30 à 40 % des objectifs, selon les dirigeants, la rentabilité est un élément déclencheur. En dessous de 70 % de l'objectif de profit, pas de boni.

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