Favoriser le démarrage d'entreprises qui s'approvisionnent à partir des déchets d'autres entreprises : c'est ce que propose le projet d'incubateur de Victoriaville. Évalué à 500 000 $, ce concept qui constitue une première au Québec sera mis en application en janvier 2012. Le Centre de formation en entreprises et recyclage Normand-Maurice (CFER) de Victoriaville se chargera d'évaluer le potentiel de commercialisation des matières résiduelles. Des étudiants du centre pourront également trouver un emploi au sein des nouvelles entreprises qui naîtront de ce projet.
L'incubateur mettra à la disposition des entreprises en gestation un local de 10 000 pieds carrés, divers services, dont un de secrétariat, ainsi que du personnel pour commercialiser le produit. «Ce projet de start-up permettra d'accompagner de jeunes entreprises depuis leurs débuts jusqu'à la mise en marché, soit une période d'un an environ», explique René Thivierge, directeur général de la Corporation de développement économique Bois-Francs (CDEBF). L'organisme, qui supervisera le programme, prévoit la création de cinq entreprises d'ici deux ans.
Un premier projet est déjà sur la table. Le CFER étudie actuellement les possibilités de donner une seconde vie aux blanchets, cette étoffe de couleur gris clair caoutchouteuse qui se place entre le cylindre porte-plaque et le papier dans les imprimeries.
Le CFER n'en sera pas à sa première expérience du genre. Le Centre a servi d'incubateur à l'usine de récupération et de traitement des restes de peinture Laurentide (Boomerang), située aujourd'hui dans le parc industriel de Victoriaville.