Bill Gates [Photo: Bloomberg]

Le fondateur de Microsoft, Bill Gates, a demandé mercredi aux pays du G20 d'inciter le secteur privé à s'investir davantage dans l'aide aux pays les moins bien lotis, à la veille du sommet de Cannes auquel le milliardaire américain doit participer.

"Le développement ne profite pas uniquement aux habitants des pays les plus pauvres, il nous profite aussi à nous", écrit Bill Gates dans une tribune publiée dans le Washington Post.

"Si les pays qui sont actuellement les plus pauvres arrivent à nourrir, éduquer et offrir des emplois à leurs habitants, à long terme, ils contribueront à l'économie mondiale", déclare Bill Gates, lui-même très investi dans l'aide aux pays les plus pauvres à travers la Bill and Melinda Gates Foundation.

Il doit participer au sommet du G20, qui se tiendra à Cannes jeudi et vendredi, à l'invitation du président français Nicolas Sarkozy qui lui avait confié une mission sur le sujet des financements innovants.

Le fondateur de Microsoft a indiqué qu'il y présentera son rapport contenant des propositions sur les "financements innovants permettant au monde de continuer à investir dans le développement malgré les contraintes budgétaires" actuelles.

"Le secteur privé n'a pas investi dans le développement autant qu'il aurait dû, car les incitations n'ont pas toujours été évidentes. Mais il est possible de favoriser" une plus grande implication du secteur privé, a-t-il souligné.

"Dans mon rapport au G20, je ferai une demi-douzaine de recommandations en vue de mobiliser des dizaines de milliards de dollars provenant de ressources privées chaque année", a encore indiqué Bill Gates.

Il s'est par exemple prononcé pour que les coûts des envois d'argent des émigrés vers leur pays d'origine passent de 10% à 5% des sommes envoyées. "Cela débloquerait 15 milliards de dollars par an dans les pays les plus pauvres", juge-t-il.