Les entreprises québécoises boudent encore Android et BlackBerry

Publié le 13/09/2010 à 11:00, mis à jour le 13/09/2010 à 10:58

Les entreprises québécoises boudent encore Android et BlackBerry

Publié le 13/09/2010 à 11:00, mis à jour le 13/09/2010 à 10:58

Par Alain McKenna

Les entreprises québécoises qui investissent dans le développement d'une application mobile négligent les plateformes autres que celle du iPhone, d'Apple. Pourtant, les appareils BlackBerry et Android représentent les deux tiers du marché québécois des téléphones intelligents.

Au Québec, le marché des téléphones évolués est partagé, selon une récente étude de l'agence montréalaise Phéromone (voir tableau). À l'échelle mondiale, où Research In Motion (RIM) domine largement, il se vend actuellement plus d'appareils Android que d'iPhone.

C'est une réalité à laquelle les entreprises québécoises s'éveillent tranquillement. En fait, maintenant que certaines entreprises possèdent leur propre application sur iPhone, Android devient une option intéressante pour rejoindre une autre partie de la population, constate Martin Dufort, cofondateur de WhereCloud, qui conçoit des applications pour l'iPhone, l'iPad et, demande oblige, pour Android.

C'est un peu l'approche que privilégie la PME montréalaise HandsFree Software, qui a lancé son application Text'nDrive en juin pour les plateformes iPhone et BlackBerry. L'application, qui permet de lire et de dicter des messages texte ainsi que des courriels au volant, sera disponible sous peu sur la plateforme Android.

"Aujourd'hui, les entreprises veulent savoir combien coûtera une application qui pourrait être créée à la fois pour iPhone et Android", explique Martin Dufort, de WhereCloud.

La multiplication des plateformes coûte cher

Le hic, c'est qu'il faut développer une application différente pour chacune des principales plateformes mobiles sur le marché, ce qui fait rapidement hausser les coûts. Cela amène les entreprises à se cantonner à une plateforme spécifique, selon les besoins.

En ce moment, Android, un logiciel créé par Google et utilisé par plusieurs fabricants d'appareils mobiles, dont HTC, Motorola et Sony Ericsson, se perd dans la concurrence que se livrent RIM et Apple, croit Philippe Le Roux, président de l'agence Phéromone.

"Au Québec, on parle très peu d'Android. L'iPhone est populaire auprès des agences marketing, alors que le BlackBerry l'est davantage pour les applications d'affaires. Android est moins connu des entreprises québécoises."

L'agence montréalaise vient tout juste de lancer le service mobile Bixar, aidant les propriétaires de téléphones Android ou iPhone à trouver des vélos Bixi à proximité d'où ils se trouvent. Elle vient également de se doter d'un outil qui lui permettra de créer des applications compatibles avec les trois plateformes, Android, BlackBerry et iPhone.

Philippe Le Roux estime que pour une entreprise désireuse de rejoindre l'ensemble du marché de la mobilité, cette solution est la plus abordable : elle coûte environ 30 % moins cher que les frais associés au développement de trois applications distinctes, une pour chacune des plateformes mobiles. "Pour les entreprises, la mobilité informatique n'est pas un enjeu technique, c'est un enjeu stratégique. On pense que cet outil fait tomber les barrières techniques et permet de mieux exploiter ce phénomène."

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