Le Canada doit investir plus vite dans ses réseaux, dit Patrick Pichette

Publié le 24/10/2011 à 16:09, mis à jour le 25/10/2011 à 09:41

Le Canada doit investir plus vite dans ses réseaux, dit Patrick Pichette

Publié le 24/10/2011 à 16:09, mis à jour le 25/10/2011 à 09:41

"Il n'y a pas de raison qu'on ne soit pas des chefs à l'échelle planétaire. Le Canada doit ouvrir son marché aux hautes vitesses, et il faut le faire plus vite encore."

Tel est le message livré lundi, à la Chambre de commerce du Montréal Métropolitain, par le numéro trois de Google, Patrick Pichette.

"L'Australie vient d'amener la fibre dans chaque maison. Il faut rêver grand. Ce sera un incitatif pour les développeurs à investir, tout comme pour les compagnies qui font des équipements", a-t-il plaidé.

Interrogé si les gouvernements devraient soutenir ces investissements, M. Pichette a indiqué "ne pas avoir réfléchis encore là-dessus". Il a cependant indiqué qu'il était important que les sociétés de réseaux continuent d'investir et ne s'assoient pas.

Dans un billet publié en juin dans Les Affaires 500, Patrick Pichette indiquait que "si le gouvernement et le secteur privé collaboraient à la création de réseaux Internet à très haut débit, les consommateurs canadiens pourraient accéder à des applications et à des services Internet à haut débit de nouvelle génération. L'industrie canadienne pourrait ainsi avoir une longueur d'avance sur la concurrence quant à la conception et à la commercialisation de ces applications et services".

Vêtu d'un jeans et chaussé d'espadrilles, le chef de la direction financière de Google a invité les décideurs à suivre une expérience pilote que débutera Google au début de 2012. Elle déploiera à ce moment un réseau de 1 gigaoctet à Kansas City, aux États-Unis. "Nous voulons démontrer que c'est faisable et que ce n'est pas vrai qu'il faut casser les lois de la physique", a-t-il indiqué aux journalistes.

LIRE le billet signé par Patrick Pichette dans Les Affaires 500

 

En cours d'allocution, il a longuement insisté sur l'importance qu'allait occuper le numérique dans l'avenir des économies et sur le besoin pour les entreprises québécoises de "rêver très grand", "de penser tout de suite à l'échelle planétaire" et "de créer une communauté".

Comme exemple de vision, il a notamment cité l'exemple de John Redpath, cet émigré écossais qui devait construire le canal Lachine. "À l'époque, nous étions au début de l'essor industriel. Grâce au canal on allait passer à une fréquentation de 600 à 13 000 bateaux par année et Montréal allait devenir une plaque tournante manufacturière. Aujourd'hui, le canal Lachine de l'industrie, c'est Internet."

Moins d'embuches

Outre le besoin d'accélérer les investissements dans les réseaux à très haut débit, Patrick Pichette a aussi estimé qu'il fallait limiter les entraves à l'investissement. Il n'a pas précisé sa pensée.

Dans son texte signé dans Les Affaires 500, il estimait toutefois qu'en réduisant ou modifiant le fardeau fiscal et réglementaire, le gouvernement aiderait à promouvoir une plus grande confiance à l'égard du marché numérique. "Il faut résister aux pressions protectionnistes et à leurs lot de nouvelles taxes et réglementations pour les fournisseurs de service Internet et les fournisseurs de vidéos en ligne comme Netflix. Cela ne ferait que nuire à l'innovation, à la concurrence et au choix du consommateur", ajoutait-il.

 

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