Micheal Roach, président et chef de la direction de CGI [Photo : Gilles Delisle]
CGI n’est pas rassasiée. Le président et chef de la direction de la plus importante entreprise de technologie au pays, Micheal Roach, a affirmé que CGI sera toujours prête à faire de nouvelles acquisitions une fois complétée celle de la britannique Logica et pour laquelle elle a payé 2,7 G$.
L’entreprise reste aux aguets. «Nous devons demeurer opportunistes si des actifs qui cadrent avec nos activité sont disponibles. Ils pourraient ne plus l’être plus tard», a dit le grand patron de CGI à l’agence Bloomberg.
CGI, dont le titre a atteint un sommet en 12 ans, hier, à 27,03$, a un compte de banque bien rempli. L’entreprise peut compter sur des liquidités de 1,1 G$ pour faire des acquisitions, rembourser sa dette ou racheter de ses actions, affirme Micheal Roach.
L’entreprise montréalaise a une capitalisation boursière de 8,2 G$. À ce chapitre, elle dépasse de 22 % BlackBerry, le fabricant de téléphones intelligents connu jusqu’à mercredi comme Research In Motion.
Bien que les liquidités seraient mieux utilisées pour assurer la croissance interne, selon le PDG de CGI, la direction de l’entreprise reste à l’affût. CGI ne laissera pas passer une acquisition qui pourrait améliorer sa position sur le marché des TI.
L’entreprise d’informatique a déboursé 6 G$ pour faire une vingtaine d’acquisitions au cours des 10 dernières années afin de concurrencer des géants comme IBM. En mai, Serge Godin, président du conseil et cofondateur de l’entreprise, a affirmé que CGI a acquis plus de 70 entreprises depuis sa création, en 1976.
Christian Godin, gestionnaire de portefeuille chez Muntrosco Bolton, préférerait voir l’entreprise digérer sa dernière bouchée de 2,7 G$ avant qu'elle reparte à la chasse. «Comme actionnaire, j’espère qu’ils vont se concentrer sur la bonne gestion. Ils doivent optimiser les opérations de Logica.»
L’acquisition de Logica a fait gonfler les revenus du Groupe CGI au premier trimestre 2013, a annoncé la société informatique cette semaine. Le chiffre d’affaires de l’entreprise a augmenté de 148 % au cours du premier trimestre complet reflétant l’effet de l’acquisition de la société britannique.
D'après Bloomberg
