"Les annonces se traduisent par 850 nouvelles suppressions d'emplois en France auxquelles s'ajoutent 150 externalisations", ont déploré dans un communiqué commun, la CGT, la CFDT, la CGC et la CFTC. "Les salariés français paient le prix de l'incompétence de la direction du groupe", accusent-ils.
"La direction générale du groupe ne trouve pas de solution pour redresser le groupe: elle enchaîne les plans successifs de suppressions d'emplois et d'externalisations sans provoquer le redressement économique de l'entreprise", poursuivent-ils, en annonçant que les organisations syndicales vont "appeler à de nouvelles mobilisations".
Le représentant de la CGT, Marc Marandon, a précisé à l'Associated Press qu'il y avait eu dans la matinée des "blocages" sur les sites d'Eu (Seine-Maritime), Orvault (Loire-Atlantique) et Lannion (Côtes d'Armor) et des débrayages sur les sites de Vélizy-Villacoublay (Yvelines) et de Villarceaux (Val d'Oise).
Observant que tous les sites seraient touchés par ces suppressions de postes, il a affirmé que cela pourrait déboucher sur un conflit social en septembre et sur une manifestation européenne en octobre.
En décembre dernier, le directeur général du groupe Ben Verwaayen avait dévoilé un plan visant à réduire les coûts de 750 millions d'euros en 2009 (environ 1,16 milliard $ CAN). Au niveau mondial, Alcatel-Lucent avait annoncé son intention de supprimer 16 500 emplois d'ici la fin de cette année. Fin 2007, l'entreprise comptait un total de 76 410 employés.