Montre: l'industrie suisse doit-elle craindre l'iWatch d'Apple?

Publié le 08/09/2014 à 13:48

Montre: l'industrie suisse doit-elle craindre l'iWatch d'Apple?

Publié le 08/09/2014 à 13:48

Par AFP
Nick Hayek, qui s'était jusqu'alors montré très réservé sur les montres connectées, avait cependant annoncé peu après que Swatch était en train de travailler sur un modèle équipée de fonctions de fitness, rappelant au passage que le groupe disposait d'une solide expertise sur les composants électroniques.

Selon Jon Cox, analyste chez Kepler Cheuvreux, les montres connectées pourraient venir empiéter sur les plate-bandes des marques suisses d'entrées de gamme, telles que Swatch ou certains modèles de Tissot.

"Mais je ne vois pas cette menace existentielle dont certains parlent pour l'industrie dans son ensemble", a-t-il expliqué à l'AFP.

Dans une étude publiée mi-avril, il avait dit ne pas croire au scénario selon lequel les montres intelligentes pourraient menacer le secteur comme l'avaient fait les montres à quartz japonaises dans les années 1970.

Depuis les fabricants de montres suisses se sont solidement arrimés sur le segment du luxe, a-t-il argumenté, pointant qu'il s'agissait du rare bijou que porte la gent masculine.

En 2013, la Suisse a exporté quelques 28 millions de montres, vendues à un prix moyen en magasin de 1.500 dollars par pièce. Toutefois 6% des pièces, soit 1,6 millions de montres, ont contribué à elles seules à 65% de la valeur exportée. Sur l'hypothèse d'une valeur au détail de 50 milliards de dollars, cela correspond à un prix moyen de 20.000 dollars par montre, a-t-il quantifié.

"Si quelqu'un peut s'offrir une montre à 20.000 dollars, nous supposons que ce même consommateur pourrait s'offrir une montre intelligente en plus de son smart phone ou de sa tablette", a-t-il souligné.

Les fabricants de montres suisses n'en suivront pas moins attentivement la réunion d'Apple.

"Nous devons être vigilants et anticiper les risques d'une telle révolution technologique", a indiqué Stéphane Linder, le patron de Tag Heuer, une des marques-phares du groupe de luxe français LVMH.

Les premières montres connectées n'ont pour l'instant pas réussi à s'imposer, pour des raisons d'ergonomie dans la mesure où les fonctions proposées sont plus intéressantes et plus complètes sur le téléphone portable qu'au poignet.

Si Apple mettait au point des fonctions utiles pour les consommateurs, il estime cependant qu'il faudra trouver des partenaires technologiques pour inventer "la montre de luxe connectée" dès lors que la technologie sera stabilisé;

Jean-Claude Biver, le patron de la division horlogère de LVMH, qui a toujours considéré les montres intelligentes comme une opportunité pour le secteur, avait annoncé début juillet qu'Apple avait débauché Patrick Pruniaux, un des cadres réputés de Tag Heuer, un signe de plus de l'intéret de la firme californienne pour le secteur de l'horlogerie.

À la une

Comptes bien-être: petite révolution dans le monde des avantages sociaux

10/04/2024 | Sophie Chartier

RÉMUNÉRATION GLOBALE. Le compte bien-être est de plus en plus offert par les employeurs.

Prêt pour la transparence salariale?

10/04/2024 | Sophie Chartier

RÉMUNÉRATION GLOBALE. Le Québec n'a toujours pas légiféré en matière de transparence salariale.

Sondage de BMO: de nombreux Canadiens attendront encore avant d'acheter une propriété

Mis à jour à 14:43 | La Presse Canadienne

Selon un sondage, 72% des répondants qui espèrent acheter une maison attendront que les coûts d'emprunt diminuent.