Les agences de renseignement divisées sur la 5G de Huawei

Publié le 13/11/2019 à 14:31

Les agences de renseignement divisées sur la 5G de Huawei

Publié le 13/11/2019 à 14:31

Par AFP

(Photo: 123RF)

Les agences de renseignement du Canada sont divisées sur une éventuelle interdiction du déploiement en sol canadien de la technologie de réseau 5G du géant chinois des télécoms Huawei, a rapporté mercredi le quotidien Globe and Mail.

Ces agences ont été chargées par le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau d’examiner les coûts et bénéfices d’une telle interdiction en matière de sécurité, mais aussi pour les fournisseurs de services et les consommateurs canadiens.

« Bien que nous ne puissions pas faire de commentaires sur des entreprises spécifiques, un examen de la technologie 5G émergente et des considérations économiques et de sécurité associées est en cours », a confirmé à l’AFP un porte-parole du ministère de la Sécurité publique, précisant que « cet examen comprend l’examen attentif des conseils de nos alliés ».

« Nous veillerons à la sécurité de nos réseaux et prendrons les décisions appropriées en temps utile », a poursuivi cette source.

Géant mondial des équipements télécoms, Huawei est soupçonné de poser un problème de sécurité nationale par plusieurs pays, dont les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, tous partenaires du Canada au sein de l’alliance « Five Eyes » avec le Royaume-Uni, qui ont exclu le géant chinois du déploiement de la 5G sur leur sol et tentent de convaincre leurs alliés occidentaux d’en faire autant.

Les États-Unis et l’Australie ont notamment prévenu que Huawei pourrait être contraint en vertu des lois chinoises d’aider Pékin à espionner ou saboter les réseaux occidentaux, ce que nie le groupe chinois.

Le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et le Centre de la sécurité des télécommunications (CST) sont partagés sur la question, selon le Globe and Mail, qui cite une source anonyme.

Le CST, équivalent canadien de l’agence de surveillance américaine NSA, soutiendrait une interdiction totale, tandis que le SCRS favoriserait un examen et un suivi minutieux des équipements déployés.

Une décision finale est attendue dans les prochains mois, mais pourrait être retardée, les relations entre Ottawa et Pékin étant plongés dans une crise diplomatique sans précédent depuis près d’un an.

Le Canada a arrêté en décembre à Vancouver une haute dirigeante de Huawei, à la demande des autorités américaines, et Pékin détient depuis deux Canadiens, dont un ex-diplomate, dans ce qui s’apparente à des représailles.

Le Canada interdit déjà à Huawei de participer à des appels d’offres publics pour la fourniture d’équipements de réseaux essentiels, comme les routeurs.

Une interdiction totale, même sur des équipements périphériques, entraînerait des coûts supplémentaires de plusieurs millions de dollars pour les fournisseurs canadiens de services, selon ces derniers.

Deux des plus grands fournisseurs, Bell et Telus, souhaiteraient pouvoir employer les équipements de Huawei dans le déploiement de la future génération ultrarapide de l’internet mobile.

Le plus grand fournisseur, Rogers, compte de son côté utiliser la technologie 5G du suédois Ericsson.

 

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