Réussir un MBA en 10 étapes


Édition du 06 Septembre 2014

Réussir un MBA en 10 étapes


Édition du 06 Septembre 2014

3. Comment se préparer à la procédure d'admission ?

Ce qu'il faut savoir

Les procédures d'admission varient sensiblement selon les universités. Le dossier à constituer comprend généralement : les résultats scolaires, un CV détaillé et une lettre de motivation. Dans le cas d'un MBA à temps partiel, on demande parfois une lettre de soutien de l'employeur. La plupart des établissements exigent la réussite au Graduate Management Admission Test (GMAT) ou à une épreuve équivalente ainsi qu'à un test de français ou d'anglais, le cas échéant. Une grande majorité des universités fixent une entrevue aux candidats.

En pratique

«Le mieux est de prendre contact avec les responsables du programme visé. Ils peuvent donner des indications et, parfois, ajouter des informations qui ne sont écrites nulle part», affirme Mathieu Guénette. Car la sélection est draconienne. Le taux d'acceptation au programme de l'Université Laval, par exemple, est de 39 % seulement.

Le processus de sélection, donc, se prépare minutieusement. Les notes et les résultats aux tests d'aptitude sont très importants, mais les qualités et les compétences personnelles sont particulièrement évaluées lors de l'entrevue. Les questions comme «pourquoi voulez-vous faire un MBA ? pourquoi dans notre université ? que voulez-vous faire ensuite ? quel leader voulez-vous devenir ?» sont courantes et les réponses doivent être préparées.

«Quand je demande aux candidats pourquoi ils sont là, ils se limitent souvent à dire qu'ils veulent changer de carrière, avoir une promotion. Je m'attends à ce qu'ils poussent leur réflexion plus loin : en quoi le MBA va ajouter des compétences à celles qu'ils ont déjà ?» affirme Michel Lemay, directeur du recrutement à HEC Montréal et diplômé MBA.

La motivation joue un rôle essentiel. «On analyse avant tout la détermination du candidat, notamment pour le MBA à temps partiel, souligne Marie-Josée Roy, directrice des programmes de MBA à l'Université Laval. On insiste sur le fait que ce sont des études très exigeantes et on s'assure que c'est clair pour eux. Si on n'est pas sûrs que ce le soit, la personne n'est pas admise et est réorientée vers le MBA à temps plein.»

L'entrevue est aussi le moment de sonder le degré de «leadership» des candidats. Berthe Lambert, directrice des programmes CPA-MBA et MBA pour cadres de l'Université du Québec à Rimouski (UQAR), est claire sur ce point : «S'ils n'ont pas de drive, on ne les prend pas !» Pour que le candidat prouve qu'il en a, Don Melville, de l'Université McGill, conseille de mettre en valeur des actions menées dans son entreprise ou sa communauté, qui démontrent sa capacité à prendre des initiatives et à rassembler des gens autour d'un projet.

4. Comment financer son MBA ?

Les bourses

Outre celles du ministère de l'Éducation, chaque université propose des bourses accessibles selon divers critères, comme l'excellence, la mobilité ou l'implication sociale. D'autres bourses sont réservées aux membres des Premières Nations et aux femmes. Chaque université ayant son programme de bourses, il faut se renseigner auprès d'elles.

La participation de l'employeur

Certaines entreprises favorisent la formation continue et assument les frais des MBA, en totalité ou en partie. C'est particulièrement le cas pour les MBA à temps partiel.

Le recours à une marge de crédit, à un prêt personnel, etc.

Outre la négociation possible avec son institution financière, des accords avec certaines universités permettent d'avoir accès à des prêts à des tarifs privilégiés. Ainsi, une marge de crédit pouvant atteindre 80 000 $ au taux préférentiel plus 0,50 points (3,5 % au moment d'écrire ces lignes) peut être obtenue auprès du Mouvement Desjardins pour les étudiants en MBA à temps partiel de l'Université McGill.

Le régime d'encouragement à l'éducation permanente (REEP)

Ce régime permet de retirer, sans payer d'impôt, des fonds de ses REER (20 000 $ sur quatre ans) pour financer un retour aux études à temps plein pour soi-même ou son conjoint. La somme retirée doit être remboursée dans les dix ans qui suivent le retrait.

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