Réussir un MBA en 10 étapes


Édition du 06 Septembre 2014

Réussir un MBA en 10 étapes


Édition du 06 Septembre 2014

6. Comment préparer ma famille ?

Ce qu'il faut savoir

Si l'un des points les plus testés lors de la procédure d'admission est la motivation, c'est que bien faire un MBA est très exigeant et demande beaucoup d'endurance. Le rythme de travail est intense pendant d'un an à trois ans, voire plus, selon le programme choisi. En général, on considère qu'il y a de 15 à 20 heures hebdomadaires de travail personnel à fournir en équipe en plus des heures de cours, dont le nombre varie selon le programme.

En pratique

«Le MBA n'est pas seulement un accélérateur de carrière, c'est aussi un révélateur de soi-même et de la santé du couple, confirme Brigitte Carel. Il faut travailler en équipe avec son conjoint pour mesurer l'investissement qu'un tel projet nécessite et les effets secondaires ou indésirables qu'il va générer.» La répartition des tâches domestiques devra à coup sûr être revue, et l'étudiant aura moins de temps à consacrer à la famille, ce qui peut être difficile à vivre. Lors de l'entrevue d'admission, les «politiques» des universités diffèrent : certaines posent ouvertement des questions personnelles pour vérifier si les familles sont conscientes des exigences du programme, tandis que d'autres se limitent à rappeler l'investissement exigé sans oser investiguer davantage.

«Je me suis lancé dans un MBA à 39 ans avec deux jeunes enfants. C'est une expérience très difficile, bien plus que je ne l'avais imaginé. Il faut passer un pacte avec son conjoint. Chez nous, c'était un projet de famille. On a fait des efforts pour avoir une vie meilleure ensuite. Beaucoup de couples ne passent pas au travers», dit Thomas Berber.

7. Comment se préparer au travail en équipe ?

Ce qu'il faut savoir

La capacité de travailler en équipe est un atout important pour des études de MBA car chaque session comprend des travaux à faire en groupe en-dehors des heures de classe. Les étudiants se réunissent généralement tard le soir après les cours ou les fins de semaine pour travailler. Ce sont parfois les professeurs qui forment les équipes de façon à ce que les étudiants soient obligés de travailler avec des collègues de différents horizons professionnels et culturels. Le travail en groupe est important, car les diplômés d'un MBA sont de futurs gestionnaires qui devront mener des équipes, rassembler autour d'un projet et conduire des groupes vers l'atteinte d'un objectif.

En pratique

C'est pour cette raison que, lors de l'entrevue de sélection, Michel Lemay de HEC Montréal teste les candidats sur ce point. «Ne pas être capable de me citer des exemples de projets menés en équipe est une tare pour le candidat, selon moi ; alors je creuse davantage pour mesurer si la personne a néanmoins les qualités pour le travail collectif», explique-t-il.

Et ce, d'autant plus si son métier ne se prête pas beaucoup au travail en groupe. Ce n'est pourtant pas rédhibitoire : «C'est la personne qui compte, pas son métier. Elle peut très bien avoir des expériences de travail en équipe en dehors de sa vie professionnelle, dans des activités bénévoles par exemple», poursuit Michel Lemay. Vous savez ce qu'il vous reste à faire...

Pour vous préparer à répondre à des questions sur ce thème lors de l'entrevue, «demandez-vous si vous avez quelques-unes de ces habiletés, recommande Brigitte Carel : êtes-vous ouvert à l'autre, êtes-vous capable de prendre des décisions par consensus ou votre désir d'être leader vous pousse-t-il à vouloir diriger, décider, ce qui rend le travail en équipe plus difficile, etc.» La psychologue et coach conseille également «de prendre le temps d'entrer en contact avec les autres étudiants dès le début de l'année afin d'être plus à l'aise avec le groupe par la suite, d'entretenir ces relations, par exemple, en n'étant pas systématiquement en concurrence avec ses pairs, ce qui pourrait engendrer des comportements qui mettraient à mal les relations établies avec le reste de l'équipe».

À lire aussi:
Du nouveau dans les Universités

À la une

Dette et déficit du fédéral: on respire par le nez!

ANALYSE. Malgré des chiffres relativement élevés, le Canada affiche le meilleur bilan financier des pays du G7.

Budget fédéral 2024: «c'est peut-être un mal pour un bien»

EXPERT INVITÉ. Les nouvelles règles ne changent pas selon moi l'attrait des actions à long terme.

Multiplier la déduction pour gain en capital, c'est possible?

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Quelle est l'avantage de cette stratégie?