Lassé de votre emploi? Pas besoin de démissionner

Publié le 18/09/2023 à 07:30

Lassé de votre emploi? Pas besoin de démissionner

Publié le 18/09/2023 à 07:30

Par Catherine Charron

Vous n'avez peut-être pas besoin de travailler depuis Bali pour retrouver le bonheur au boulot, d'après l’experte américaine en ressources humaines Sarah Aviram. (Photo: 123RF)

RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.


RHÉVEIL-MATIN. «Le bonheur, c’est un état qui ne perdurera pas. Ça correspond à ce qu’on désire à un moment précis, et c’est tributaire de facteurs externes. Ce qui peut l’être, par contre, c’est le sentiment d’accomplissement.»

Ce constat, l’experte américaine en ressources humaines Sarah Aviram l’a fait après avoir sondé nombres de télétravailleurs et de nomades numériques dans un périple qui l’a mené dans douze pays, raconte-t-elle lors d’un TED talk en 2022.

Devant un poste qui ne lui convenait plus tout à fait, elle a convaincu son employeur, une société technologique basée à New York, de la laisser partir bosser dans différentes destinations, afin de s’imprégner de ces cultures où l’organisation souhaitait commencer à recruter des talents.

Or, lorsque l’effet de nouveauté s’est estompé, elle a compris que ce qui devait réellement changer, ce n’est pas l’endroit où elle posait son ordinateur portable, mais bien son boulot. Ou du moins, ce qui la pousse à travailler.

Coincés dans leur routine, les travailleurs perdent parfois de vue d’après elle les raisons pour lesquelles ils ont accepté un poste, la mission pour laquelle ils ont été embauchés, ce qui, finalement, les motive et nourri leur sentiment d’accomplissement.

Pour retrouver cette satisfaction du devoir accompli, estime Sarah Aviram, pas besoin de remettre sa démission – sauf exception, nuance-t-elle.

«Peut-être pourriez-vous entamer le prochain chapitre de votre carrière dans une organisation qui vous connaît, où vous avez acquis de la crédibilité, de la confiance et un réseau, et où l’on serait prêt à vous laisser essayer des choses que vous n’avez jamais faites auparavant», suggère la conférencière.

 

Un peu d’introspection s’impose

Sarah Aviram suggère de se poser trois questions afin de retrouver ce sentiment d’accomplissement au travail.

D’abord, vous devez identifier quelles sont les tâches ou les responsabilités qui vous procurent du bonheur. Pas que celles dans lesquels vous excellez, mais bien que vous aimez accomplir.

Demandez-vous ensuite de quelle manière ces dites tâches vous permettraient de générer de la valeur ajoutée autant pour votre organisation que pour vos clients. L’experte suggère de sonder vos collègues ou votre patron afin de mettre le doigt sur ce «juste équilibre entre ce qui vous allume et les besoins de vos clients ou de votre employeur.»

Par la suite, elle recommande de trouver de nouvelles cordes à son arc à développer en lien avec ce qui vous procure du bonheur au boulot. Sentir une progression, que l’on maitrise de nouvelles compétences, c’est d’après ses recherches un important moteur pour nourrir ce sentiment d’accomplissement.

À l’issue de cet exercice, peut-être créerez-vous de toute pièce un rôle qui ne faisait pas partie de l’organigramme de votre entreprise. Proposer à votre employeur de remplir ces nouvelles fonctions vous donnera peut-être le vertige, ne sachant pas si celui-ci acceptera de revoir votre liste de responsabilités. 

L’autrice du livre Remotivation: The Remote Worker's Ultimate Guide to Life, soulève ceci: c’est tout un avantage que d’offrir à ses employés de travailler de n’importe. Lui permettre de nourrir son sentiment d’accomplissement en faisant des choses qui les allument, c’en est une autre.

Télétravailler ou ne pas télétravailler, telle est la question qui cause des émois dans bien des entreprises en cette rentrée 2023.

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