Le karoshi, en bref
Au Japon, le karoshi correspond au phénomène de mort due au surmenage (crise cardiaque, suicide, etc.). Ce terme est apparu en 1982, lorsque trois médecins, Hosokawa, Tajiri et Uehata, ont fait paraître une étude sur les troubles cardiovasculaires résultant d'un temps de travail excessif.
Le karoshi a débordé des frontières japonaises. En Chine, on parle de guolaosi et, en Corée du Sud, de gwarosa. En Occident, on a préféré une notion voisine mais atténuée, à savoir celle de workaholism. D'après Statistique Canada, un Canadien sur trois serait aujourd'hui workaholic, ou bourreau de travail. Ce type de personnes ne parviennent pas à s'empêcher de travailler, même si elles ont conscience qu'elles nuisent ainsi à leur santé et à leur vie privée.
Quels sont les signes avant-coureurs ?
Quand on souffre du karoshi, on est au bord du gouffre. L'organisme américain Workaholics Anonymous invite toutes les personnes inquiètes d'y sombrer à répondre au questionnaire suivant.
-Êtes-vous plus emballé par votre travail que par votre famille ?
-Apportez-vous du travail à la maison ? En fin de semaine ? En vacances ?
-Le travail est-il le principal objet de vos discussions ?
-Vous arrive-t-il de faire des heures supplémentaires pour avoir la certitude que tout est bien fait ?
-Avez-vous tendance à sous-estimer la durée nécessaire pour mener à bien vos projets et à vous dépêcher pour les boucler à temps ?
-Croyez-vous qu'il soit correct de ne pas compter ses heures si l'on est passionné par son travail ?
-Craignez-vous de perdre votre emploi en cas de négligence ou d'échec ?
-Vous irritez-vous quand quelqu'un vous demande d'arrêter de travailler pour faire autre chose à la place ?
-Vos proches et amis souffrent-ils de vos longues heures de travail ?
-Travaillez-vous pendant que vous mangez, le midi ?
Si vous avez répondu un «oui» franc et catégorique au moins trois fois, c'est signe que votre travail a pris trop d'importance dans votre vie. Et donc, qu'il vous faut corriger le tir au plus vite.
Lisez le blogue d'Olivier Schmouker sur le management, à www.lesaffaires.com/blogues/olivier-schmouker
Lire aussi:
Et si vous vous mettiez au kawaii...
