Le financement participatif passe aux actions


Édition du 26 Avril 2014

Le financement participatif passe aux actions


Édition du 26 Avril 2014

Par Diane Bérard

Quand les foules contribuent à l'économie

Le financement participatif par actions s'inscrit dans le vaste mouvement de la participation des foules. Une participation rendue possible par la pénétration généralisée d'Internet. Les foules ont commencé par échanger de l'information et des opinions, puis des biens. Aujourd'hui, elles veulent faire circuler l'argent. Internet devient un outil de création et de multiplication du capital.

Un marché secondaire limité

De toutes les entreprises qui sollicitent du financement participatif par achat d'actions, à peine la moitié procéderont à un appel public à l'épargne. Le marché secondaire de ces actions est quasi inexistant, souligne Shane Worner, économiste sénior à l'International Organisation of Securities Commissions (IOSCO). «C'est un dossier négligé, déplore Mike Volker, un investisseur providentiel et un leader de la communauté canadienne du financement participatif. Tôt ou tard, il faudra créer une Bourse secondaire où les investisseurs pourront revendre leurs actions.»

Six risques du financement participatif et leurs solutions

1. Risque financier : le taux de non-remboursement atteint 50 % pour le financement participatif par achat d'actions. Il est plus faible pour le financement participatif par prêt, où moins de 10 % des prêts ne sont pas remboursés. Solution : resserrer les critères de choix des projets, diversifier les placements, créer un fonds de réserve (financé par les emprunteurs en proportion de leur financement) en cas de défaut de paiement ;

2. Risque informatique : que la plateforme connaisse des problèmes techniques et perde toutes les données. Solution : héberger le prêt et l'information dans une autre organisation qui peut prendre le relais ;

3. Information insuffisante à propos des projets et des entrepreneurs. Solution : recours à des formulaires de divulgation normalisés ;

4. Risque de fraude : plus élevé dans certains pays que dans d'autres ;

5. Faible potentiel de revente des actions. Solution : créer un marché secondaire ;

6. Risque de cyberattaque. Solution : renforcement de la cybersécurité des portails.

Source : IOSCO

 

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