François Rochon, le philanthrope malgré lui


Édition du 12 Avril 2014

François Rochon, le philanthrope malgré lui


Édition du 12 Avril 2014

Collectionneur visionnaire

Une quête qui en surprend plus d'un. Issu d'une famille peu accoutumée à l'art, François Rochon a grandi loin des musées. En l'espace de 25 ans, il est devenu non seulement un fin connaisseur de l'histoire de l'art et des courants actuels, mais aussi un amoureux des oeuvres contemporaines avant-gardistes. Un goût qui laisse parfois ses proches pantois. «Certains pensent que c'est ridicule de passer autant de temps et de dépenser autant d'argent dans cela», souligne-t-il.

Une considération sans importance pour ce passionné qui passe ses vacances à courir les musées et les galeries du monde entier. Et qui sait que les collectionneurs de la grande histoire étaient des visionnaires qui, comme les artistes qu'ils soutenaient, étaient rarement reconnus de leur vivant.

Son projet - le musée - «donne un sens à ma vie, à mon quotidien», affirme le chef d'entreprise, qui choisit ses oeuvres comme il choisit les entreprises dans lesquelles il investit : méthodiquement. Car, avant d'acquérir une oeuvre, François Rochon fait un véritable travail de recherche. Pour qu'une pièce entre dans sa collection, elle doit non seulement être de grande qualité, mais aussi former un ensemble cohérent avec les autres.

«Je regarde les oeuvres des 30 à 40 artistes phares pour voir quelle serait la meilleure à acquérir en fonction de mon budget. C'est le même type de démarche que dans mon travail : rechercher les entreprises exceptionnelles, mais dont le marché n'a pas encore perçu le potentiel. J'essaie de trouver les perles qui ne sont pas encore reconnues comme telles.»

Goût pour l'innovation

Son critère principal : la nature innovatrice des oeuvres. «J'aime cet art avant-gardiste sûrement parce que ça me bouscule. C'est un art qui présente un défi intellectuel. J'aime le sentiment d'être dans de nouveaux territoires esthétiques», confie celui qui est aussi un admirateur inconditionnel des impressionnistes, au point d'avoir donné à son entreprise le nom des jardins de Monet, Giverny.

Derrière le collectionneur, qui bâtit peu à peu sa «cathédrale», se cache un philanthrope qui s'exprime à travers le prix Giverny Capital (www.prixgivernycapital.com). Tous les deux ans depuis 2007, une bourse de 10 000 $ est remise à un artiste en art visuel actuel repéré par un jury constitué de spécialistes. L'année dernière, c'est Jean-Pierre Aubé qui s'est vu décerner le prix après l'Action terroriste socialement acceptable (ATSA) en 2011. Auparavant, il y a eu Mathieu Beauséjour en 2009 et Diane Landry en 2007. François Rochon donne aussi de lui-même en siégeant notamment dans des comités d'acquisition d'oeuvres de divers musées.

Derrière cette vie bien remplie, François Rochon poursuit inexorablement un but vers lequel il concentre tous ses efforts : construire le musée dont il rêve depuis déjà plus de 20 ans afin de «partager» sa passion pour l'art.

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